La dérive islamiste d'un jeune ingénieur prend fin à Damas
LE FIGARO
À Tours, un petit noyau d'islamistes envoyait des jeunes vers le djihad irakien.
L'AVENIR semblait tendre les bras à Moustapha el-Sanharawi, 20 ans, né à Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire) d'une famille d'origine égyptienne. Après deux ans de prépa à Tours, il venait d'intégrer une école d'ingénieurs parisienne. Interpellé le 19 octobre à la frontière syrienne alors qu'il tentait d'entrer en Irak, Moustapha croupit pourtant dans une geôle de Damas dans l'attente d'une expulsion imminente vers la France.
Les deux hommes arrêtés avec lui ont été expulsés le 21 novembre et remis à la DST. Nasr Eddine Berradja, un plombier né à Tours le 12 septembre 1987, et Abdelhamid Sakhi, un chômeur algérien de 31 ans installé avec sa femme et ses trois enfants dans le chef-lieu de l'Indre-et-Loire, ont été mis en examen samedi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et écroués. Les deux hommes auraient reconnu être partis pour l'Irak afin de participer au djihad contre les troupes américaines.
Le sort de Moustapha el-Sanharawi, présumé innocent, n'est pas encore tranché. Sa mère déclarait hier au Figaro que son fils « était simplement parti en voyage en Syrie ».
Policiers et magistrats voudront sans doute en savoir plus. Le parcours de Moustapha est d'autant plus intéressant que sa famille présente tous les signes d'une intégration exemplaire. Naturalisés français, son père est médecin, et sa mère, professeur d'arabe. L'un des frères de Moustapha est interne des hôpitaux et deux autres sont étudiants en médecine. Moustapha a intégré en 2006, à 18 ans, une école d'ingénieurs. Mais, depuis de longs mois, il appartenait également à un petit noyau salafiste tourangeau avec son copain de collège, Nasr Eddine Berradja. Ils fréquentent deux salles de prière et surfent sur les forums islamistes.
Chômeur et marchand ambulant à l'occasion, Abdelhamid Sakhi appelle ces jeunes compagnons au djihad. Le 12 octobre, le trio quitte la France, Moustapha laissant une lettre en arabe à l'un de ses frères.
JEAN CHICHIZOLA
À Tours, un petit noyau d'islamistes envoyait des jeunes vers le djihad irakien.
L'AVENIR semblait tendre les bras à Moustapha el-Sanharawi, 20 ans, né à Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire) d'une famille d'origine égyptienne. Après deux ans de prépa à Tours, il venait d'intégrer une école d'ingénieurs parisienne. Interpellé le 19 octobre à la frontière syrienne alors qu'il tentait d'entrer en Irak, Moustapha croupit pourtant dans une geôle de Damas dans l'attente d'une expulsion imminente vers la France.
Les deux hommes arrêtés avec lui ont été expulsés le 21 novembre et remis à la DST. Nasr Eddine Berradja, un plombier né à Tours le 12 septembre 1987, et Abdelhamid Sakhi, un chômeur algérien de 31 ans installé avec sa femme et ses trois enfants dans le chef-lieu de l'Indre-et-Loire, ont été mis en examen samedi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et écroués. Les deux hommes auraient reconnu être partis pour l'Irak afin de participer au djihad contre les troupes américaines.
Le sort de Moustapha el-Sanharawi, présumé innocent, n'est pas encore tranché. Sa mère déclarait hier au Figaro que son fils « était simplement parti en voyage en Syrie ».
Policiers et magistrats voudront sans doute en savoir plus. Le parcours de Moustapha est d'autant plus intéressant que sa famille présente tous les signes d'une intégration exemplaire. Naturalisés français, son père est médecin, et sa mère, professeur d'arabe. L'un des frères de Moustapha est interne des hôpitaux et deux autres sont étudiants en médecine. Moustapha a intégré en 2006, à 18 ans, une école d'ingénieurs. Mais, depuis de longs mois, il appartenait également à un petit noyau salafiste tourangeau avec son copain de collège, Nasr Eddine Berradja. Ils fréquentent deux salles de prière et surfent sur les forums islamistes.
Chômeur et marchand ambulant à l'occasion, Abdelhamid Sakhi appelle ces jeunes compagnons au djihad. Le 12 octobre, le trio quitte la France, Moustapha laissant une lettre en arabe à l'un de ses frères.
JEAN CHICHIZOLA
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