Les Français arrêtés en Égypte bientôt expulsés
Jean CHICHIZOLA, Le Figaro
L'incertitude demeure sur les charges retenues contre ces islamistes présumés.
LA CONFUSION continuait à régner hier dans l'affaire des djihadistes présumés interpellés en Égypte (nos éditions d'hier). Neuf Français devraient revenir en Europe d'ici à la fin de la semaine, une source policière n'excluant pas qu'une partie d'entre eux puissent arriver dès aujourd'hui. Un détail complique en effet l'opération : les expulsés, et leurs familles, doivent payer leurs billets d'avion. À la recherche de billets les moins chers, ces islamistes venus officiellement en Égypte pour approfondir leurs connaissances de l'islam et de la langue arabe auraient choisi de rentrer en France via la Belgique.
Arrivés en France, ces adeptes présumés du salafisme (l'une des écoles de l'islamisme radical) auraient été accueillis au pied de la passerelle par les policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et entendus par ces derniers.
Le passage par la Belgique complique légèrement la situation : une demande d'entraide judiciaire a été adressée à Bruxelles en vertu de l'enquête préliminaire ouverte lundi par le parquet de Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». La procédure est des plus classique et elle est régulièrement mise en pratique dans des enquêtes de droit commun. Si elle accepte l'entraide judiciaire, la Belgique devrait faire entendre les personnes désignées par ses services de police avant, le cas échéant, de veiller à leur remise aux autorités françaises. Bruxelles devrait écouter favorablement les demandes françaises puisque quatre de ses ressortissants ont été interpellés dans la même affaire : deux en Égypte fin novembre et deux en Arabie saoudite le 10 novembre. Les intéressés doivent également être expulsés.
L'incertitude prévaut également sur les charges, ou l'absence de charges, qui pourraient être retenues contre les individus interpellés par les autorités cairotes. Le ministre de l'Intérieur égyptien a annoncé lundi soir que ces individus, pourtant expulsés immédiatement à leur frais, étaient membres d'un « groupe terroriste » lié à des « organisations à l'étranger » et cherchant à recruter des volontaires pour l'Irak.
Paris plus mesurée
Paris semble avoir une vision plus mesurée. Tous les Français devraient être entendus par la SDAT sur leur départ en Égypte et leur séjour sur place. Les policiers s'efforceront également de déterminer s'ils formaient un groupe et s'ils se destinaient au djihad irakien. En l'absence de charges, ils seront remis en liberté à l'issue de leur garde à vue.
Selon nos informations, seuls deux Français sont cités dans des enquêtes antiterroristes en cours sur le territoire français. Ces deux Français se sont convertis à l'islam en optant pour sa version radicale. Ils ont gagné l'Égypte dans l'intention de prendre des cours de langue arabe et de théologie islamique. Le premier serait lié à un groupe installé dans le sud-ouest de la France. Le second, issu d'une famille originaire d'Europe de l'Est, est en contact avec des extrémistes de la région parisienne. Encore faudra-t-il établir leur implication éventuelle dans une activité délictueuse.
L'incertitude demeure sur les charges retenues contre ces islamistes présumés.
LA CONFUSION continuait à régner hier dans l'affaire des djihadistes présumés interpellés en Égypte (nos éditions d'hier). Neuf Français devraient revenir en Europe d'ici à la fin de la semaine, une source policière n'excluant pas qu'une partie d'entre eux puissent arriver dès aujourd'hui. Un détail complique en effet l'opération : les expulsés, et leurs familles, doivent payer leurs billets d'avion. À la recherche de billets les moins chers, ces islamistes venus officiellement en Égypte pour approfondir leurs connaissances de l'islam et de la langue arabe auraient choisi de rentrer en France via la Belgique.
Arrivés en France, ces adeptes présumés du salafisme (l'une des écoles de l'islamisme radical) auraient été accueillis au pied de la passerelle par les policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et entendus par ces derniers.
Le passage par la Belgique complique légèrement la situation : une demande d'entraide judiciaire a été adressée à Bruxelles en vertu de l'enquête préliminaire ouverte lundi par le parquet de Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». La procédure est des plus classique et elle est régulièrement mise en pratique dans des enquêtes de droit commun. Si elle accepte l'entraide judiciaire, la Belgique devrait faire entendre les personnes désignées par ses services de police avant, le cas échéant, de veiller à leur remise aux autorités françaises. Bruxelles devrait écouter favorablement les demandes françaises puisque quatre de ses ressortissants ont été interpellés dans la même affaire : deux en Égypte fin novembre et deux en Arabie saoudite le 10 novembre. Les intéressés doivent également être expulsés.
L'incertitude prévaut également sur les charges, ou l'absence de charges, qui pourraient être retenues contre les individus interpellés par les autorités cairotes. Le ministre de l'Intérieur égyptien a annoncé lundi soir que ces individus, pourtant expulsés immédiatement à leur frais, étaient membres d'un « groupe terroriste » lié à des « organisations à l'étranger » et cherchant à recruter des volontaires pour l'Irak.
Paris plus mesurée
Paris semble avoir une vision plus mesurée. Tous les Français devraient être entendus par la SDAT sur leur départ en Égypte et leur séjour sur place. Les policiers s'efforceront également de déterminer s'ils formaient un groupe et s'ils se destinaient au djihad irakien. En l'absence de charges, ils seront remis en liberté à l'issue de leur garde à vue.
Selon nos informations, seuls deux Français sont cités dans des enquêtes antiterroristes en cours sur le territoire français. Ces deux Français se sont convertis à l'islam en optant pour sa version radicale. Ils ont gagné l'Égypte dans l'intention de prendre des cours de langue arabe et de théologie islamique. Le premier serait lié à un groupe installé dans le sud-ouest de la France. Le second, issu d'une famille originaire d'Europe de l'Est, est en contact avec des extrémistes de la région parisienne. Encore faudra-t-il établir leur implication éventuelle dans une activité délictueuse.
0 Comments:
Post a Comment
<< Home