Wednesday, January 24, 2007

Prison ferme pour agression à l'hôpital sur fond d'islam

PARIS (Reuters) - Un Français de 23 ans, Fouad ben Moussa, a été condamné à Paris à six mois de prison ferme pour des violences sur un médecin à qui il reprochait d'avoir ausculté sa femme qui venait d'accoucher.
L'incident s'était produit en novembre dernier à l'hôpital Robert Debré, à Paris.
Le tribunal correctionnel, qui a suivi les réquisitions du parquet, a en outre condamné le prévenu à verser 2.500 euros de dommages et intérêts et frais de procédure au médecin, le professeur Jean-François Oury, à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et à l'Ordre des médecins, parties civiles.
Ces deux institutions assurent que ce type de violence provoquée par des patients invoquant des principes religieux se multiplie dans les hôpitaux publics. L'avocat de l'Ordre des médecins a assuré à l'audience que des praticiens refusaient même désormais d'assurer des gardes pour ce motif.

"Nous ne pouvons pas accepter que les personnels soient agressés pendant leur service. Ces comportements mettent en danger les autres patients", a dit un représentant de l'Assistance publique, au procès.
Le 9 novembre 2006, Fouad ben Moussa, chauffeur routier, a bravé une interdiction et fait irruption en salle de naissance pour exiger des informations sur l'état de son épouse qui venait d'accoucher.
Le professeur Oury l'a rassuré, accompagné dans la chambre de sa femme et a commencé l'examen de cette dernière, mais Fouad ben Moussa l'en a empêché en lui prenant les mains puis l'a expulsé de la chambre en lui expliquant que la religion musulmane proscrivait de tels contacts.
Le médecin s'est emporté et a expliqué que les règles de la laïcité prévalaient à l'hôpital mais Fouad ben Moussa est resté aux environs de la salle de travail plusieurs heures pour invectiver le médecin et le personnel, puis a giflé le professeur jusqu'à ce que des vigiles puis la police interviennent pour l'emmener au commissariat.

A l'audience, le prévenu a exprimé ses regrets, affirmant que son comportement avait été provoqué par un état de stress et un manque d'information. Il a expliqué que son médecin traitant lui avait assuré que son épouse serait prise en charge exclusivement par des femmes.
"On est en République, dans un lieu public et laïc. L'hôpital public, c'est le lieu où tout le monde vient au monde avec les mêmes chances, le premier lieu de la mixité sociale. Ce n'est pas vraiment pas là qu'il faut invoquer la religion pour obtenir un traitement différent, ce comportement est inadmissible", a dit la représentante du parquet.

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