Création d'un Conseil de coordination des musulmans en Allemagne
BERLIN - Quatre organisations musulmanes d'Allemagne ont fondé un Conseil de coordination des musulmans (KRM) pour favoriser le dialogue de leur communauté avec le gouvernement, ont annoncé mercredi plusieurs représentants de la communauté, forte de 3,2 millions de membres.
L'Union turque islamique des affaires théologiques (DITIB), le Conseil de l'islam (Islamrat), le Conseil central des musulmans (Zentralrat der Muslime) et l'Association des centres culturels islamiques ont donné leur accord pour la création d'une organisation destinée à représenter des positions communes auprès du gouvernement.
Toutefois seul un dixième environ des musulmans d'Allemagne a rejoint le milieu associatif, souvent accusé de défendre un islam traditionaliste.
"Nous représentons la majorité des communautés de mosquées en Allemagne", a assuré Ayyub Axel Köhler, un converti, président du Conseil central des musulmans, devenu le premier porte-parole de la nouvelle structure pour six mois.
Chacun des présidents des quatre associations doit assumer cette fonction de communication à tour de rôle pour six mois, ce qui pourra notamment lui permettre de parler au nom des musulmans d'Allemagne sur des plateaux de télévision par exemple.
"Nous avons une base théologique commune", essentiellement sunnite, mais aussi "plurielle", a indiqué à l'AFP Bekir Alboga, un porte-parole du DITIB. "La porte est ouverte" à tous, a-t-il ajouté, en assurant que la nouvelle structure deviendrait l'interlocuteur souhaité par Berlin et que "des revendications communes seraient définies" sur plusieurs problèmes de société.
Le ministère allemand de l'Intérieur a immédiatement salué l'annonce de la création du KRM. Il s'agit d'"un pas dans la bonne direction" qui "arrive au bon moment", à trois semaines d'une nouvelle conférence nationale sur l'islam, le 2 mai, a indiqué un porte-parole.
"Nous notons chez les musulmans (d'Allemagne) de grands efforts pour se distancer de la propagation de la violence", a ajouté le porte-parole.
Selon des estimations, plus de 3,2 millions de musulmans vivent en Allemagne, dont quelque 300.000 sont représentés par des organisations islamiques. La plus grande communauté est représentée par les Turcs (75%), suivi par les Maghrébins (200.000), les Iraniens (100.000) et les musulmans d'ex-Yougoslavie (100.000).
La plus importante organisation est le DITIB (sunnite), qui dépend du Ministère des affaires théologiques de l'Etat turc et qui représente environ 860 associations de mosquées, avec plus de 130.000 adhérents.
Le Conseil de l'islam représente 37 organisations avec plus de 40.000 membres, dirigés avant tout par l'organisation islamiste Milli Görüs, selon les services de renseignement allemand, tandis que le Conseil central des musulmans, avec 19 associations et plus de 15.000 adhérents, a réussi à s'affirmer comme interlocuteur privilégié de l'Etat allemand sur les questions concernant l'islam.
Pour la chargée des questions d'islam au Parti social-démocrate, Lale Akgün, "ces quatre fédérations (représentent) un islam très conservateur". Il n'y a pas place "pour des positions libérales", déplore-t-elle.
Le 27 septembre dernier, une trentaine de représentants des pouvoirs publics allemands et de la communauté musulmane s'étaient retrouvés en présence du ministre allemand de l'Intérieur Wolfgang Schäuble (conservateur) pour une première conférence nationale sur l'islam: il s'agissait de jeter les bases d'un dialogue sur des thèmes allant de l'enseignement de l'islam à l'école à la formation des imams, en passant par l'islamisme et les perspectives d'emploi pour les jeunes musulmans.
(©AFP / 11 avril 2007 17h56)
L'Union turque islamique des affaires théologiques (DITIB), le Conseil de l'islam (Islamrat), le Conseil central des musulmans (Zentralrat der Muslime) et l'Association des centres culturels islamiques ont donné leur accord pour la création d'une organisation destinée à représenter des positions communes auprès du gouvernement.
Toutefois seul un dixième environ des musulmans d'Allemagne a rejoint le milieu associatif, souvent accusé de défendre un islam traditionaliste.
"Nous représentons la majorité des communautés de mosquées en Allemagne", a assuré Ayyub Axel Köhler, un converti, président du Conseil central des musulmans, devenu le premier porte-parole de la nouvelle structure pour six mois.
Chacun des présidents des quatre associations doit assumer cette fonction de communication à tour de rôle pour six mois, ce qui pourra notamment lui permettre de parler au nom des musulmans d'Allemagne sur des plateaux de télévision par exemple.
"Nous avons une base théologique commune", essentiellement sunnite, mais aussi "plurielle", a indiqué à l'AFP Bekir Alboga, un porte-parole du DITIB. "La porte est ouverte" à tous, a-t-il ajouté, en assurant que la nouvelle structure deviendrait l'interlocuteur souhaité par Berlin et que "des revendications communes seraient définies" sur plusieurs problèmes de société.
Le ministère allemand de l'Intérieur a immédiatement salué l'annonce de la création du KRM. Il s'agit d'"un pas dans la bonne direction" qui "arrive au bon moment", à trois semaines d'une nouvelle conférence nationale sur l'islam, le 2 mai, a indiqué un porte-parole.
"Nous notons chez les musulmans (d'Allemagne) de grands efforts pour se distancer de la propagation de la violence", a ajouté le porte-parole.
Selon des estimations, plus de 3,2 millions de musulmans vivent en Allemagne, dont quelque 300.000 sont représentés par des organisations islamiques. La plus grande communauté est représentée par les Turcs (75%), suivi par les Maghrébins (200.000), les Iraniens (100.000) et les musulmans d'ex-Yougoslavie (100.000).
La plus importante organisation est le DITIB (sunnite), qui dépend du Ministère des affaires théologiques de l'Etat turc et qui représente environ 860 associations de mosquées, avec plus de 130.000 adhérents.
Le Conseil de l'islam représente 37 organisations avec plus de 40.000 membres, dirigés avant tout par l'organisation islamiste Milli Görüs, selon les services de renseignement allemand, tandis que le Conseil central des musulmans, avec 19 associations et plus de 15.000 adhérents, a réussi à s'affirmer comme interlocuteur privilégié de l'Etat allemand sur les questions concernant l'islam.
Pour la chargée des questions d'islam au Parti social-démocrate, Lale Akgün, "ces quatre fédérations (représentent) un islam très conservateur". Il n'y a pas place "pour des positions libérales", déplore-t-elle.
Le 27 septembre dernier, une trentaine de représentants des pouvoirs publics allemands et de la communauté musulmane s'étaient retrouvés en présence du ministre allemand de l'Intérieur Wolfgang Schäuble (conservateur) pour une première conférence nationale sur l'islam: il s'agissait de jeter les bases d'un dialogue sur des thèmes allant de l'enseignement de l'islam à l'école à la formation des imams, en passant par l'islamisme et les perspectives d'emploi pour les jeunes musulmans.
(©AFP / 11 avril 2007 17h56)
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