Saturday, September 30, 2006

L'ISLAMISATION DES ESPRITS

Excellent editorial de Jean-Marcel Bouguereau sur le site du Nouvel Obs.

UN PROF MENACE DE MORT

LE SUJET était visiblement très bien choisi. Robert Redeker, professeur de philosophie dans un lycée proche de Toulouse a fait dans le Figaro du 19 septembre une tribune intitulée "face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?". Depuis, ce professeur de philosophie est protégé 24 heures sur 24 par la police et change de domicile régulièrement, car il a reçu des menaces de mort par courriers électroniques et des attaques sur des forums djihadistes internationaux. La Tunisie a le droit, ce qu’elle n’a pas manqué de faire, d’interdire le Figaro dans lequel paraissait cette tribune. Mais pour notre bonheur nous ne sommes pas en Tunisie. En France le droit d’expression, y compris le droit au blasphème, est inaliénable. Nous vivons dans un état de droit dans lequel chacun s’il s’estime diffamé dispose du recours à la loi et aux tribunaux, et ne peut recourir à des menaces de mort. Mais le pire c’est que Robert Redeker est en train, plus largement, de faire la preuve sur sa vie de ce qu’il disait dans sa tribune. Expliquant que l'islam "exalte violence et haine", il déplorait une tentative de l'islam "d'obliger l'Europe à se plier à sa vision de l'homme" et surtout à une forme d’"l'islamisation des esprits en France". Or que voit-on face à ces menaces ? Une levée en masse des intellectuels, des syndicats, des hommes politiques face à ce qui est pour le moins une mise en cause de la liberté d’expression ? Non, rien. Le Ministre de l’Education ne l’a même pas contacté, même pas pour lui demander "s’il avait besoin d'une aide", a déploré vendredi Robert Redeker, répondant à une radio depuis son refuge. Il s'est dit "lâché par les syndicats enseignants, qui généralement vous félicitent lorsque vous critiquez l'Eglise catholique, mais qui sont beaucoup plus réticents lorsqu'il s'agit de critiques contre l'islam". Pire, Gilles de Robien, tout se déclarant "solidaire" de l'enseignant avait rappelé qu'"un fonctionnaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances". Personne ne demande au ministre d’adhérer aux propos de Robert Redeker mais on pourrait espérer une défense sans le moindre bémol de sa liberté d’expression et non une exaltation de la prudence qui n’est que le début de la conciliation et de l’accommodement. Robert Redeker déplorait une forme d’"l'islamisation des esprits en France". CQFD.Jean-Marcel Bouguereau(le samedi 30 septembre 2006)
© Le Nouvel Observateur

Thursday, September 28, 2006

L'affaire Redeker

NOUVELOBS.COM 28.09.06 16:58

Menacé après avoir publié, le 19 septembre dans Le Figaro, un texte virulent contre l'islam, Robert Redeker, professeur de philosophie, est placé sous protection policière.

R obert Redeker, le professeur de philosophie qui avait publié une tribune virulente sur l'islam le 19 septembre dans Le Figaro, a été menacé de mort et est depuis placé sous protection, a-t-on appris jeudi 28 septembre.Le proviseur du lycée de la banlieue de Toulouse dans lequel il officie a annoncé à ses collègues qu'il serait provisoirement remplacé."Je ne vois plus Robert Redeker depuis le lendemain de la parution de son article (...) le 19 septembre", a indiqué à la presse le proviseur Pierre Donnadieu, qui est régulièrement en contact avec lui pour assurer le lien pédagogique avec son remplaçant.Les forces de l'ordre ont également confirmé que Robert Redeker avait été menacé. Cependant, elles ont refusé de divulguer la moindre précision supplémentaire "pour des raisons de sécurité".

Mahomet, "pillard, massacreur de juifs et polygame"

Dans son texte, intitulé "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre", Robert Redeker affirmait notamment que "haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran".

"Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment", estime Robert Redeker, professeur au lycée de Pierre-Paul-Riquet à Saint-Orens de Gammeville, "l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine".Concernant Mahomet, le prophète de l'islam, l'auteur affirme: "Exaltation de la violence: chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran".La Tunisie avait immédiatement protesté en interdisant Le Figaro dès le lendemain 20 septembre.

Wednesday, September 27, 2006

Un opéra retiré en Allemagne par peur de réactions islamiques

Il y a trois ans, la scène finale d'Idoménée, opéra de Mozart joué au Deutsche Oper de Berlin, avait juste causé quelques remous. A l'issue de l'ultime note, Idoménée, le roi de Crète, revenait sur scène avec un sac ensanglanté. Contrairement au livret, le personnage ne sortait pas la tête de son fils, réclamée par Poséidon pour pouvoir retourner sur son île, mais celles du dieu de la mer, de Jésus, de Bouddha et de Mahomet.
Aujourd'hui, cette scène, imaginée par le metteur en scène Hans Neuenfels, vaut l'annulation des représentations de cette oeuvre, qui devait être rejouée en novembre, de peur qu'elle ne suscite des réactions parmi les musulmans.

Au nom du principe de précaution, la direction du Deutsche Oper, l'une des trois salles d'opéra de Berlin, a décidé, lundi 25 septembre, de déprogrammer Idoménée et de proposer à la place Les Noces de Figaro et La Traviata. Il en va de "la sécurité du public et des collaborateurs de l'opéra", plaide la directrice de l'établissement, Kirsten Harms. La police régionale de Berlin avait en effet mis en garde la direction de l'opéra contre d'éventuelles réactions inopportunes de la part de musulmans susceptibles d'être offensés. La police a affirmé ne pas avoir été informée de menaces à l'encontre du Deutsche Oper. Tout juste a-t-elle reçu, en juin, un coup de téléphone anonyme d'une personne ayant vu Idoménée qui s'inquiétait de l'impact de la scène finale. La police s'est "contentée" de faire part de l'évolution de la situation après les réactions suscitées par l'affaire des caricatures de Mahomet.

Publiés à l'automne 2005 dans un quotidien danois puis dans d'autres pays dont l'Allemagne, ces dessins avaient provoqué la colère de bon nombre de musulmans de par le monde. La représentation blasphématoire du prophète aurait été l'élément décisif ayant incité des jeunes Libanais à vouloir commettre des attentats à la valise piégée, le 31 juillet, dans deux trains régionaux allemands. Mal conçues, les valises n'avaient pas explosé.

La décision surprise du Deutsche Oper a suscité un vaste débat sur la liberté d'expression. Peut-on renoncer à ce principe sans aucun débat, à la simple évocation d'une éventuelle menace ? Quand bien même la menace serait vraisemblable, doit-on reculer de la sorte ? L'annulation d'Idoménée ne revient-elle pas à donner raison aux extrémistes de tous bords ?

La polémique va bon train outre-Rhin. Les responsables politiques, notamment, ont dénoncé, tant à droite qu'à gauche, cet "acte d'autocensure". Hans Neuenfels, l'auteur de la mise en scène, a reproché à la directrice du Deutsche Oper d'avoir cédé à "l'hystérie".
Tout en affirmant qu'Idoménée reviendrait un jour à l'affiche, Mme Harns a tenu face au tollé de critiques. Elle soutient que si un incident avait eu lieu lors des quatre représentations prévues, on lui aurait reproché de ne pas avoir tenu compte des avertissements de la police et du contexte tendu autour du thème religieux.

Une des rares personnalités à avoir approuvé sa décision est le président du Conseil de l'islam, une des organisations représentant les quelque trois millions de musulmans - en grande majorité des Turcs - résidant en Allemagne. Ali Kizilkaya aurait souhaité qu'Idoménée, dans la mise en scène d'Hans Neuenfels, n'ait même jamais eu lieu.
Antoine Jacob (Le Monde)

Monday, September 25, 2006

Tariq Ramadan de nouveau interdit de visa pour les Etats-Unis en raison de son soutien au CBSP et au Hamas

AFP 25.09.06 16h18

Les autorités américaines ont refusé d'accorder un visa de visite à l'intellectuel musulman suisse Tariq Ramadan, au motif qu'il a apporté un soutien matériel à une organisation considérée par Washington comme soutenant le terrorisme, a annoncé lundi l'intéressé.

Dans un communiqué, Tariq Ramadan a précisé avoir reçu notification du refus la semaine dernière, un an après avoir déposé sa demande de visa, parce qu'il a fait depuis 2000 des dons d'environ 600 euros au "Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens", placé en 2003 par Washington sur une liste noire.

Cette décision relève "d'une exclusion idéologique, d'une atteinte à la liberté d'expression qui ne dit pas son nom", a-t-il estimé.
La demande a été rejetée pour cause de soutien matériel à une organisation terroriste, a confirmé le porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Berne, Daniel Wendell.

Selon M. Ramadan, l'association n'est pas considérée comme suspecte en Europe mais l'administration américaine la soupçonne de financer des activités du mouvement islamiste Hamas.

En juin dernier, un juge fédéral de New York avait fixé un délai-limite de trois mois au gouvernement américain pour qu'il rende sa décision concernant l'entrée ou non dans le pays de M. Ramadan.
Tariq Ramadan, qui enseigne notamment à l'Université britannique d'Oxford, avait déjà dû renoncer fin 2004 à aller enseigner à l'Université Notre-Dame (Indiana, nord-est des Etats-Unis) après que sa demande de visa de long séjour eut été rejetée.

Intellectuel controversé, petit-fils du fondateur des Frères musulmans égyptiens, Tariq Ramadan a été récemment recruté par le gouvernement britannique pour faire partie d'une commission contre l'émergence de l'extrémisme au sein de la communauté musulmane en Grande-Bretagne.

Monday, September 11, 2006

Les Fanatiques

Au lieu de lire la presse française, dont la lecture donne aujourd'hui un sentiment de nausée irrépressible, je vous propose en cette date symbolique de découvrir le dernier livre de Max Gallo.

On ne présente plus Max Gallo. Historien, écrivain prolixe auteur de plus de quatre-vingt-dix ouvrages, homme politique (un temps proche de François Mitterrand, puis de Jean-Pierre Chevènement) ce fils d'immigrés italiens fait partie du club très fermé des "happy few" qui peuvent vivre de leur plume. Méprisé par les critiques, mais adulé du grand public, il collectionne les best-sellers, depuis son premier succès de librairie, La Baie des Anges (750 000 exemplaires vendus depuis 1975).

Ses grandes fresques historiques et biographiques - Les Romains, Napoléon, De Gaulle - sont devenues des classiques dont de nombreux professeurs d'histoire recommandent la lecture à leurs élèves, ce qui a fait dire à certains que Max Gallo avait plus fait pour l'enseignement de l'histoire en France que n'importe quel Ministre de l'Education nationale...

N'étant pas un lecteur assidu de ses livres, je suis tombé tout à fait par hasard sur son dernier en date, Les Fanatiques, paru aux éditions Fayard en mai dernier. Et j'ai été captivé. Gallo présente ce livre comme un roman, et son éditeur en fait le résumé suivant :

"Claire est devenue Aïsha. Elle a choisi, en se mariant, de se convertir à l'islam. Son père, Julien Nori, professeur en Sorbonne, vit cette décision comme un échec personnel. Homme des Lumières, il craint le retour des inquisitions, des fanatismes. Il redoute le choc des civilisations. Le choix de sa fille le bouleverse, remet en cause ses convictions, tout ce qu'il a cru transmettre. Il veut comprendre, renouer le dialogue avec Claire. Mais il ne rencontre qu'Aïsha. Un jour d'octobre, il est assassiné à Paris, à quelques pas de la Sorbonne. Vengeance d'un fanatique ou fait divers sordide, maquillé en crime islamique?"

Le premier roman sur l'islamisation de la France

Ce résumé qui met l'eau à la bouche ne rend pourtant pas justice au livre de Max Gallo. Car il ne s'agit pas seulement d'un roman palpitant, d'un véritable thriller qui se dévore jusqu'à la dernière page... Il s'agit de bien plus que cela : du premier roman sur l'islamisation de la société française. Car c'est bien de cela qu'il est question : à travers la conversion à l'islam le plus rigoriste de la fille du narrateur, l'auteur aborde le sujet explosif de l'attrait grandissant que représente l'islam pour des Français de plus en plus nombreux, séduits par une religion qui se présente comme détentrice de la Vérité absolue et qui exige d'eux un engagement total, tout en leur offrant un sentiment d'appartenance qu'ils ne trouvent plus dans la société de consommation occidentale...

Ce phénomène sociologique porte un nom qui est lui-même devenu tabou, tant est forte la pression du politiquement correct : celui de l'islamisation de la France. Le succès de librairie rencontré par un livre portant sur un thème similaire, celui de Philippe de Villiers, Les mosquées de Roissy, illustre la curiosité du public français pour ce phénomène inquiétant, qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Mais, à la différence des Mosquées de Roissy, Les Fanatiques n'est pas un essai, mais un véritable roman. Et c'est sans doute ce qui confère à ce livre toute sa force d'expression et son caractère exceptionnel.

Le romancier est en effet parfois à même de dire les choses avec plus de véracité et de conviction que l'essayiste ou l'historien. Ayant moi-même écrit un livre sur le sujet abordé par Max Gallo, j'ai été agréablement surpris de découvrir dans son livre des personnages historiques qui me sont familiers, comme Hassan al-Banna, le fondateur des Frères musulmans, Sayyid Qutb, l'idéologue islamiste égyptien, ou Youssouf Qaradawi, le prédicateur influent qui inspire l'UOIF et qui a rendu des fatwas autorisant les attentats-suicides contre les civils israéliens.

Le cri d'alarme d'un écrivain amoureux de son pays

J'ai surtout été impressionné par le personnage de Malek Akhban, banquier et prédicateur islamiste de Genève qui réussit à séduire la jeune Claire Nori, qui se convertira pour lui et deviendra sa quatrième épouse... Ce personnage est évidemment inspiré par Tariq Ramadan, et Max Gallo décrit à merveille le pouvoir de séduction qu'il exerce sur certains intellectuels français, qui croient voir en lui un "réformiste" musulman, au lieu de l'islamiste intransigeant qu'il est réellement.

Tout le talent de Max Gallo est de réussir à faire comprendre les manipulations politiques et les ressorts psychologiques par lesquels les islamistes parviennent à tisser leur toile et à établir des alliances au sein de la société française. Les Fanatiques est un véritable cri d'alarme lancé par un écrivain amoureux de la France (voir son dernier livre, Fier d'être Français) et inquiet de la montée de l'islam et de la menace qu'elle représente pour son pays. Il faut lire ce livre important, et le faire lire autour de vous.
Paul Landau
(Article paru dans le dernier numéro d'Israel Magazine).