Wednesday, January 24, 2007

Prison ferme pour agression à l'hôpital sur fond d'islam

PARIS (Reuters) - Un Français de 23 ans, Fouad ben Moussa, a été condamné à Paris à six mois de prison ferme pour des violences sur un médecin à qui il reprochait d'avoir ausculté sa femme qui venait d'accoucher.
L'incident s'était produit en novembre dernier à l'hôpital Robert Debré, à Paris.
Le tribunal correctionnel, qui a suivi les réquisitions du parquet, a en outre condamné le prévenu à verser 2.500 euros de dommages et intérêts et frais de procédure au médecin, le professeur Jean-François Oury, à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et à l'Ordre des médecins, parties civiles.
Ces deux institutions assurent que ce type de violence provoquée par des patients invoquant des principes religieux se multiplie dans les hôpitaux publics. L'avocat de l'Ordre des médecins a assuré à l'audience que des praticiens refusaient même désormais d'assurer des gardes pour ce motif.

"Nous ne pouvons pas accepter que les personnels soient agressés pendant leur service. Ces comportements mettent en danger les autres patients", a dit un représentant de l'Assistance publique, au procès.
Le 9 novembre 2006, Fouad ben Moussa, chauffeur routier, a bravé une interdiction et fait irruption en salle de naissance pour exiger des informations sur l'état de son épouse qui venait d'accoucher.
Le professeur Oury l'a rassuré, accompagné dans la chambre de sa femme et a commencé l'examen de cette dernière, mais Fouad ben Moussa l'en a empêché en lui prenant les mains puis l'a expulsé de la chambre en lui expliquant que la religion musulmane proscrivait de tels contacts.
Le médecin s'est emporté et a expliqué que les règles de la laïcité prévalaient à l'hôpital mais Fouad ben Moussa est resté aux environs de la salle de travail plusieurs heures pour invectiver le médecin et le personnel, puis a giflé le professeur jusqu'à ce que des vigiles puis la police interviennent pour l'emmener au commissariat.

A l'audience, le prévenu a exprimé ses regrets, affirmant que son comportement avait été provoqué par un état de stress et un manque d'information. Il a expliqué que son médecin traitant lui avait assuré que son épouse serait prise en charge exclusivement par des femmes.
"On est en République, dans un lieu public et laïc. L'hôpital public, c'est le lieu où tout le monde vient au monde avec les mêmes chances, le premier lieu de la mixité sociale. Ce n'est pas vraiment pas là qu'il faut invoquer la religion pour obtenir un traitement différent, ce comportement est inadmissible", a dit la représentante du parquet.

Les convertis à l’islam changent le visage de l’Europe

Selon le nouveau livre d’un historien israélien, au moins 100 000 citoyens français et britanniques se sont convertis à l’islam au cours de la décennie écoulée.

Les chiffres cités par le professeur Raphaël Israeli, de l’Université Hébraïque de Jérusalem, dans son livre en cours de parution, The Third Islamic Invasion of Europe [La troisième invasion islamique de l’Europe], illustrent le rapide changement du visage de l’Europe, qui, selon ce professeur d’histoire islamique, court le danger de devenir "Eurabia", d’ici un demi-siècle.

Il fait remarquer qu’environ 30 millions de musulmans vivent actuellement en Europe, sur une population de 380 millions, et ajoute que, compte tenu du taux élevé des naissances chez les musulmans, le nombre de ceux qui vivent sur le continent doublera sûrement d’ici 25 ans.


L’auteur israélien mentionne également l’immigration de masse et l’inclusion future de la Turquie dans l’Union européenne [UE], comme les principales causes de ce que le visage de l’Europe changera de manière indélébile, en l’espace d’une génération.

La préoccupation européenne face à une croissance rapide de la population musulmane est au centre de l’opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, dit-il, du fait que l’inclusion de la Turquie dans l’UE propulsera le nombre de musulmans à 100 millions sur un total de 450 millions.

« Le poids considérable de la démographie engendrera une situation dans laquelle aucun Français, ni aucun Hollandais ne pourra être élu au Parlement sans l’appui de la minorité musulmane », déclare le Prof. Israeli, au cours d’une interview au Jerusalem Post.

« Les Musulmans auront une voix de plus en plus décisive dans la formation des gouvernements européens. »

Et d’ajouter :

« Le processus s’accélérera si la Turquie devient membre de l’UE ; si ce n’est pas le cas, il sera plus lent, mais [l’islamisation] se produira quand même. »

La Turquie a de solides relations avec Israël.

L’historien qui est l’auteur de 19 ouvrages antérieurs, affirme que la puissance politique musulmane en Europe aura un impact direct sur la politique intérieure, y compris sur les mesures européennes en matière d’immigration, tandis que des millions d’autres musulmans attendent, sur le seuil, d’être admis à entrer dans l’UE, dans le cadre des programmes de "réunification des familles".

« Chaque Européen sain d’esprit a toutes les raisons d’avoir peur », affirme Israeli.

Les 50 000 Français et les 50 000 Britanniques qui se sont convertis à l’islam durant la décennie écoulée - dont beaucoup en raison de mariages mixtes -, l’ont fait par conviction personnelle, sur base de conceptions romantiques de l’islam, ainsi que pour des motifs financiers, tandis que d’autres voient l’islam comme le courant du futur, au moment où le christianisme est en déclin, dit Israeli.

Il existe, ajoute-t-il, des musulmans qui se convertissent au christianisme, mais leur nombre est beaucoup plus faible.

Israeli fait remarquer que, dans les mariages mixtes les conversions se font dans une seule direction, du fait qu’une femme musulmane qui épouse un chrétien est considérée comme apostate par sa communauté, et s’expose à un danger personnel.

Et de conclure :

« Il est temps que l’on se réveille et que l’on réalise ce qui se passe en Europe. »

Le livre du professeur Israeli doit paraître dans les prochains mois.


Etgar Lefkovits

© The Jerusalem Post
Traduction Menahem Macina (www.upjf.org)

Tuesday, January 23, 2007

Les représentants musulmans demandent aux candidats de laisser l'islam hors de la campagne

LE MONDE 23.01.07 14h00 •
Participant pour la première fois aux débats liés à une campagne présidentielle, les représentants des musulmans de France regroupés au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM) sont inquiets. Ils souhaitent rencontrer les candidats à l'élection présidentielle pour leur faire part de leurs craintes sur "la tournure et l'utilisation politicienne et électoraliste que prennent les débats autour de l'islam de France".

Ces déclarations interviennent après la publication par le PS d'un document intitulé L'inquiétante "rupture tranquille" de M. Sarkozy, dans lequel le CFCM, installé par le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, en 2003, est mis en cause. Le Conseil y est qualifié de "coordination fantoche" au "fonctionnement chaotique", aux mains des "intégristes de l'UOIF".
"Il est aujourd'hui de bon ton de parler de l'islam de manière négative et de prétendre que le CFCM a été mis en place pour encourager le communautarisme", déplore Kamel Kabtane, membre du bureau du CFCM et recteur de la mosquée de Lyon. "Le problème n'est pas que le CFCM agisse bien ou mal, nuance Eric Besson, secrétaire national du PS, qui a supervisé l'ouvrage incriminé. Notre critique porte sur le fait que Sarkozy ait favorisé l'islam intégriste de l'UOIF au détriment d'un islam modéré."
Cette analyse, rendue publique dans le cadre de la campagne électorale, inquiète également Dalil Boubakeur, président du CFCM et recteur de la Mosquée de Paris. "On constate une convergence pour faire apparaître l'islam de France comme inféodé aux fondamentalistes. Cela a commencé avec les écrits de Philippe de Villiers (notamment son ouvrage intitulé Les Mosquées de Roissy). Et cela se passe au moment même où nos jeunes s'inscrivent massivement sur les listes électorales, traduisant un désir d'affirmer qu'ils sont français à part entière."
AGACEMENT
Aussi, même si la réalité d'un vote musulman reste à prouver, une brouille avec ses représentants n'a guère paru opportune aux socialistes. A la demande des élus socialistes du Nord, M. Besson a accepté de retirer du document un passage critique à l'encontre du lycée Averroès de Lille, le seul établissement scolaire musulman de France. Son proviseur, membre de l'UOIF, Omar Lasfar, qui s'apprêtait à porter plainte pour diffamation contre M. Besson, reconnaît que "l'affaire est en train de se régler". Ce lycée est toujours qualifié de "fondamentaliste" et ses enseignants d'"intégristes" dans les écrits socialistes. Mais le risque de s'aliéner la communauté n'existe pas, selon M. Besson, qui estime que "beaucoup de musulmans partagent notre avis sur l'UOIF".
Les critiques à l'égard de leur instance ne sont pas les seuls sujets d'agacement pour les représentants du CFCM. Ils déplorent aussi la présence annoncée du premier secrétaire du PS, François Hollande, et du candidat de l'UDF à l'élection présidentielle, François Bayrou, comme témoins de la défense dans le procès qui opposera les 7 et 8 février Charlie Hebdo à la Grande Mosquée de Paris et à l'UOIF. L'hebdomadaire avait publié, en février 2006, les caricatures de Mahomet parues dans la presse danoise. Les organisations musulmanes françaises ont porté plainte pour "injure publique à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur religion". "La présence d'hommes politiques à ce procès fait entrer dans la campagne électorale un thème qui n'a pas lieu d'y être", estime M. Boubaker.
Stéphanie Le Bars

Monday, January 22, 2007

Dublin imam takes on the fanatics

A Muslim cleric is taking a stand against those who preach Islamic extremism in Ireland and think that the cult of the suicide bomber is noble
Henry McDonald

Beneath a basketball net in a freezing sports hall, a Muslim cleric is waging war on Islamic extremism.

Imam Shaheed Satardien is taking a stand against those Muslims in Ireland whom he claims are too sympathetic to Osama bin Laden and the cult of the suicide bomber. At Friday prayers in the sports hall in north-west Dublin, the South African-born former anti-apartheid activist warns his multinational congregation against blaming other religions and the West in general for all Muslims' ills.
Cast out by the majority Islamic community in Dublin for his outspokenness, the 50-year-old preacher says he has received death threats. 'I am standing firm in my beliefs,' Satardien says. 'The truth is more important than being popular or living a quiet life. Extremism has infected Islam in Ireland. It's time to get back to the spiritual aspect of my religion and stop it being used as a political weapon.'

The imam from Cape Town fled his native country following death threats, he says, from Islamic extremists in South Africa. His younger brother, Ibrahim, was shot dead in 1998 following a row with Islamic radicals in the city. When Satardien was told he would be next, he travelled to Ireland, the birthplace of his maternal grandmother, and pleaded for asylum.

'I never, ever, expected that Muslims would come under the influence of extremists in Ireland when I arrived here with my family. So I was shocked to find support for Osama bin Laden, to discover the presence of the Muslim Brotherhood and even al-Qaeda here in Dublin.'

Satardien fell out with the main Dublin mosque at Clonskeagh, singling out the influence of Yusuf al-Qaradawi, an Egyptian born sheikh who has spoken openly in support of suicide bombers and issued fatwas on gays.
According to Satardien, al-Qaradawi's European headquarters is based at the Clonskeagh mosque in south Dublin. Its own website refers to al-Qaradawi and to Clonskeagh as the headquarters of the sheikh's European Council for Fatwa and Research. The authorities at the Clonskeagh mosque and at the South Circular Road mosque, the other main establishment in Dublin, angrily deny the extremist accusation. They point out that these mosques attract thousands of mainstream Muslims to their doors each week.

Satardien, however, is adamant that extremist Wahhabi sects have infiltrated the republic's 40,000-strong Muslim community, especially in Dublin. 'Young, impressionable Muslims in Ireland are being raised to think that suicide bombers are cool. I know for a fact that when the Americans killed Abu Musab al-Zarqawi [al-Qaeda's leader in Iraq who died after an airstrike in June last year] there were prayers for him in this city. This was for a man who slaughtered other Muslims. What I am trying to do is convince the young people that such practices are un-Islamic, that there is another way,' he says.

Although his mosque is tiny, Satardien has attracted a loyal following from 20 nationalities of Muslims now living in Ireland. Haris Puskar, 19, fled from Bosnia to Ireland with his family while he was still at primary school. A victim of Serb ethnic cleansing in Banja Luka in the early 1990s, Puskar now speaks English with a Dublin accent and is an ardent Gaelic football fan.

'The imam preaches the same kind of tolerant Islam that my family grew up with back in Bosnia. He is a moderate voice against the extremists. I also like him because he preaches in English, which is the language I have grown up speaking since I came to Ireland at the age of eight,' he says.
Moshin Khan, a 35-year-old shopkeeper, originally from Lahore in Pakistan, agrees. 'I like the message this imam gives us. I don't like extremism - here, in this mosque, there is the teaching of true Islam.'
Satardien has applied to the local schools around Blanchardstown, which has the largest concentration of Muslims in the republic, to speak to students. 'I want to tell the kids from all faiths about true Islam, not the radicalised, false version they hear about in the media.'

Guardian Unlimited © Guardian News and Media Limited 2007

Sunday, January 21, 2007

Grande-Bretagne : polémique sur la religion au travail

Une policière musulmane a refusé de serrer la main du chef de la police londonienne pour des raisons religieuses. Cet incident a provoqué une nouvelle polémique en Grande-Bretagne sur la place à accorder aux pratiques religieuses dans le cadre professionnel.

L’agent, dont le nom n’a pas été communiqué, a refusé de serrer la main du chef de la police britannique Sir Ian Blair, lors d’une cérémonie de remise des diplômes aux nouvelles recrues, a rapporté samedi la porte-parole de la police britannique. La policière a invoqué le respect d’une pratique stricte de l’islam et de ses principes selon lesquels une femme ne peut serrer la main, ni embrasser, un homme autre que son époux ou parent proche.

La "requête a seulement reçu une réponse positive" en raison de la volonté de ne pas gâcher le déroulement d’un événement clef, a expliqué la porte-parole, qui a toutefois ajouté que la police ne tolérait normalement pas ce genre de demandes et qu’un agent pouvait être renvoyé s’il n’accomplissait pas son devoir.
"Sir Ian (Blair) a été informé de cette requête à son arrivée" à la cérémonie de remise de diplômes le 21 décembre dernier, rapporte le quotidien britannique le "Mail on Sunday", citant des sources policières. "Cela ne lui était jamais arrivé auparavant et il était sacrément furieux", ajoute la même source.
"Mais il a donné son accord pour ne pas provoquer de scène", ajoute-t-elle, en indiquant que l’affaire était devenu un grand sujet de conversation entre policiers, beaucoup s’interrogeant sur la capacité de la jeune femme à arrêter des gens "si elle refusait de toucher les hommes".

Une affaire similaire avait secoué la Grande-Bretagne l’année dernière lorsque une assistante musulmane d’enseignement de 24 ans avait refusé d’enlever en classe le voile intégral qu’elle portait sur le visage. Elle avait déclaré être disposée à le faire en présence des enfants, mais pas en présence de ses collègues mâles. Elle avait été renvoyée en novembre.
(Lu sur le site Armees.com)

Friday, January 19, 2007

Le nombre de convertis à l'islam, été multiplié par 13 en une année

« Le nombre d'Allemands convertis à l'islam est en forte augmentation, selon le "Spiegel". Entre juillet 2004 et juin 2005, près de 4.000 citoyens ont rejoint la communauté musulmane, soit quatre fois plus que l'année précédente. »
Les chiffres [4000 convertis en un an] fournis par le magazine allemand édité à Hambourg sont tirés d'une étude sur l'islam en Allemagne, qui n'a pas encore été diffusée. Financée par le ministère de l'intérieur, elle a été réalisée à partir des archives de la communauté musulmane de Soest.Les motifs des conversions ont également beaucoup évolué. Selon Salim Abdullah, porte-parole du Centre des archives musulmanes, jusque récemment, il s'agissait surtout de femmes ayant épousé un musulman. Actuellement, c'est davantage par idéologie "et en toute liberté" que des Allemands se convertissent.

Autrefois près de 300 Allemands rejoignaient chaque année les rangs de la communauté islamique [le nombre de conversions a donc été multiplié par 13].Beaucoup de ces nouveaux musulmans étaient des catholiques qui ont fini par douter de leur religion, affirme l'imam Mohammed Herzog, de Berlin, cité par Der Spiegel. Selon la sociologue des religions, Monika Wohlrab-Sahr, de nombreux convertis sont des gens en recherche attirés par ce qui est différent. En outre, les débats actuels sur l'islam ont conféré une certaine place à cette religion dans la société allemande.
Source : upjf.org/Cathobel

Thursday, January 11, 2007

Daniela Santanche, nouvelle cible d’islamiste

Daniela Santanche, une députée italienne de droite qui s’oppose au port du voile islamique, a reçu mardi une lettre de menaces de mort. «J’ai reçu hier une lettre contenant quatre feuilles écrites en arabe et des photos de Theo van Gogh et d’Ayaan Hirsi Ali.»Le cinéaste néerlandais Theo van Gogh, très critique à l’égard de l’islam, a été assassiné en novembre 2004 à Amsterdam par un islamiste. Il avait laissé sur le corps de la victime une liste de personne à qui il destinait le même sort, dont Ayaan Hirsi Ali, député du parti populaire aux Pays-Bas et d'origine somalienne. Elle aussi opposée à l’islamisme radical, elle a vécu sous haute protection après cet assassinat et a quitté les Pays-Bas pour s’installer aux Etats-Unis.

Daniela Santanche serait-elle l’une des personnes menacées sur cette liste? «Comme je ne comprends pas l’arabe, j’ai remis la lettre à la police et ils m’ont dit qu’elle contenait des menaces de mort», a-t-elle précisé. La députée d’Alliance Nationale (AN, droite conservatrice) est sous protection policière depuis octobre 2006, après avoir été prise à partie par un imam fondamentaliste lors d’un débat télévisé sur le port du voile islamique.
Daniela Santanche avait déclaré au cours de cette émission que le port du voile n’était pas une prescription du Coran, provoquant l’ire de l’imam de la mosquée de Segrate, près de Milan, Ali Abu Shwaima. «Ce n’est pas vrai. Je ne permet pas aux ignorants de parler de l’islam», avait dénoncé l’imam. «Le voile est une obligation de Dieu. Ceux qui n’y croient pas ne sont pas musulmans», avait-il encore affirmé traitant la parlementaire d’«infidèle». Daniela Santanche a récemment publié un livre très critique sur le sort des femmes musulmanes intitulé La femme niée.
Par B.N. (avec agences)

http://www.liberation.fr/actualite/instantanes/femmedujour/227781.FR.php
© Libération

Tuesday, January 09, 2007

Revue des sites islamistes en langue française

Pour les organisations terroristes islamistes, Internet est un moyen privilégié d'endoctrinement et d'incitation à la violence. La plupart des sites islamistes sont en arabe, mais il en existe aussi en langues européennes. Ci-dessous une revue de sites en français qui propagent l'idéologie islamiste et encouragent à l'action contre l'Occident et la France.
Cette dépêche est la troisième d'une série présentant une vue d'ensemble de l'acticité terroriste sur Internet. Les deux premiers rapports ont été affichés en 2004, [1] et ont abouti à la fermeture de sites hébergés par des serveurs américains. Le MEMRI a en outre dernièrement lancé le Islamist Websites Monitor, qui opère une veille quotidienne des sites islamistes en arabe. Les rapports peuvent être consultés en anglais sur www.memri.org.
La Voix des Opprimés
http://news.stcom.net/index.php [2]
Il s'agit d'un site très visité et régulièrement mis à jour. La section "sujets" (accessible par le menu) comprend les sujets suivants: Islam, Jihad en Afghanistan, Jihad en Irak, Jihad en Palestine, Jihad en Tchétchénie, Les héros martyrs du Jihad, Monde. La section "top articles" (dans le menu) répertorie les articles les plus lus du site, dont des annonces de Ben Laden. En tête arrive une vidéo (visionnée près de 85 000 fois) intitulée "Le Lion de Bakou", montrant un lion dans le zoo de Bakou qui prierait Allah cinq fois par jour. En deuxième position (près de 75 000 visites) arrive un article intitulé "Nous remercions Ben Laden" du cheikh Mouhammad Saleh Ibnoul Outhaymine, [3] qui présente le compte-rendu d'une rencontre avec Ben Laden. [4]
Le forum affiche des discussions sur le jihad dans le monde, ainsi que des images et des vidéos, dont une image animée de Ben Laden s'éloignant à cheval de la Maison blanche en feu. [5]

Nathalie Szerman

SUITE SUR http://memri.org/bin/french/latestnews.cgi?ID=IA30807

Affaire Redeker : l’auteur présumé des menaces de mort arrêté

Selon Le Parisien, un jeune islamiste a été interpellé au Maroc le 19 décembre. Il aurait reconnu être l’auteur des messages appelant au meurtre du professeur de philosophie.

Le professeur de philosophie, Robert Redeker, peut souffler. L'auteur présumé de menaces de mort proférées à son encontre a été interpellé le 19 décembre dernier au Maroc, révèle Le Parisien/Aujourd'hui en France, mardi.
L’affaire avait fait grand bruit avec la publication, en septembre, d’une tribune polémique de Redeker dans Le Figaro intitulée «Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?» Il y avait notamment qualifié le Coran de «livre d'inouïe violence» et le prophète Mahomet de «chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame».

«Profil islamiste»

Selon Le Parisien, c'est sous le pseudonyme d'Omar al-Battar, que A.A., âgé d'une vingtaine d'années, avait alors mis en ligne sur un forum Internet jihadiste un appel au meurtre visant l'enseignant. Ce dernier avait immédiatement été placé sous protection policière.
Les premières informations fournies par les autorités marocaines et publiées par le quotidien français indiquent que «l'homme a reconnu être l'auteur de ces messages de menace». Une source proche de l'enquête, citée par le journal, évoque par ailleurs le «profil islamiste» de cet homme «arrêté au Maroc, alors qu'il rentrait d'un séjour en Libye effectué fin novembre et qu'il cherchait à rejoindre les rangs du jihad en Irak».
LE FIGARO

Saturday, January 06, 2007

Interview de Bat Ye'or : "De la dhimmitude à l'Eurabie"


Bat Ye'or. (Paul Landau)

Jerusalem Post
2 janvier, 2007

Née en Egypte, historienne, Bat Ye'or est l'auteur du livre très remarqué Eurabia, qui est en cours de traduction en hébreu. De passage à Jérusalem pour participer à une conférence sur l'Islam en Europe, sous l'égide de la fondation Adenauer, Bat Ye'or a accordé une interview exclusive au Jerusalem Post édition française, dans laquelle elle revient sur son itinéraire intellectuel et personnel et sur le thème d'Eurabia.

- Qui êtes-vous, Bat Ye'or ?

- Je suis née en Egypte, et j'ai grandi au Caire, jusqu'à l'âge de 20 ans. Ma mère était française et mon père, qui appartenait à une famille juive italienne, avait demandé la nationalité égyptienne, après la promulgation des lois racistes par Mussolini. Après la guerre de 1948, les biens de mon père ont été confisqués, et nous avons dû partir en 1957 avec deux valises en tout et pour tout, en abandonnant tous nos biens et en renonçant à notre nationalité... Lorsque nous sommes arrivés en Angleterre, nous étions apatrides. J'avais commencé à écrire en Egypte, car je me suis toujours sentie comme un écrivain, mais j'ai tout brûlé... En Angleterre j'ai recommencé à écrire, et c'est ce qui m'a aidée à surmonter l'expérience douloureuse du déracinement, en l'examinant du point de vue historique. Je me suis rendu compte que j'avais vécu la destruction d'une communauté juive qui existait depuis l'époque du prophète Jérémie, et qu'il n'existait aucun livre relatant cette histoire et l'agonie de cette communauté. C'est ce qui m'a conduit à écrire mon premier livre, Les Juifs en Egypte.

- Comment en êtes-vous venue au thème de la dhimmitude, que vous avez été la première à aborder?

- En Angleterre, j'ai rencontré à l'institut d'archéologie celui qui allait devenir mon mari [l'historien David Littman, ndlr], et j'ai entamé mes recherches sur les Juifs d'Orient. Mon projet initial était d'écrire sur la condition des Juifs des pays arabes. J'ai rencontré beaucoup de Juifs qui avaient été expulsés de leur pays d'origine et qui étaient restés en relation, malgré l'éloignement. J'ai été parmi les membres fondateurs du WOJAC, l'association internationale des Juifs des pays arabes. Nous avions tous vécu la même histoire, de persécutions, de spoliations et d'expulsions... C'est au cours de mes recherches que j'ai découvert la condition du dhimmi [c'est-à-dire le statut des non-musulmans monothéistes en terre d'Islam]. Cela a fait l'objet de mon livre Le Dhimmi, paru en 1980. Après sa parution, j'ai été contactée par des chrétiens, et j'ai commencé à m'intéresser à l'islamisation des pays chrétiens, thème auquel j'ai consacré un autre livre.

- Vous avez en fait découvert un pan inexploré de l'histoire mondiale.

- Il existait de très bonnes monographies abordant le thème des conquêtes islamiques, mais toujours du point de vue du vainqueur... Je me suis placée du point de vue des populations conquises, c'est-à-dire des dhimmis. C'est la raison pour laquelle j'ai été attaquée, parce que j'englobais Juifs et chrétiens dans le même concept. A cette époque, aucun historien ne parlait encore de Djihad. C'était un terme presque tabou, parce qu'il contredisait le mythe de la coexistence pacifique en terre d'Islam, que j'ai désigné comme le "mythe andalou".

- C'est dès cette époque que vous avez été critiquée par les tenants d'une vision politiquement correcte de l'histoire ?

- Très innocemment, sans même en être consciente, je m'opposais à la vision communément admise de l'histoire, celle que développe Fernand Braudel dans son livre Méditerranée. Cela m'a pris quatre ans pour pouvoir publier Le Dhimmi, et l'éditeur que j'ai finalement trouvé m'a imposé le sous-titre Profil de l'opprimé, en refusant de parler de Juifs et de chrétiens...

- Comment avez-vous découvert le concept d'Eurabia, qui est entré dans le vocabulaire politique contemporain ?

- Dans mon précédent ouvrage, Juifs et chrétiens sous l'islam, j'examinais les formes historiques de la dhimmitude, et ses prolongements à l'époque contemporaine. Je voyais comment le Djihad se poursuivait à notre époque, sous toutes ses formes, mais je ne comprenais pas pourquoi l'Europe se soumettait à la politique intransigeante et aux diktats de la Ligue arabe, en particulier concernant le conflit avec Israël. Je suis tombée par hasard sur une revue publiée en 1975 par le comité de coordination des associations d'amitié euro-arabe, intitulée Eurabia. C'est à ce moment que j'ai compris qu'il existait une politique euro-arabe. J'ai entrepris des recherches sur ce sujet, qui ont fait l'objet d'un article, puis de mon livre Eurabia, publié d'abord en anglais, puis en français. Des traductions sont en cours en italien, hébreu, allemand et slovène.

- Comment ce livre a-t-il été accueilli?

- Aux Etats-Unis, où il est paru en 2005, il a été bien accueilli, en tout cas par les gens avertis. Il apportait des explications à l'antiaméricanisme, très virulent lors de la guerre en Irak, et notamment à l'attitude de la France et à son animosité envers les Etats-Unis. Eurabia a connu déjà sept rééditions aux Etats-Unis. Le terme a été repris par de nombreux observateurs de la politique internationale.

- Que signifie Eurabia ?

- C'est un nouveau continent qui est en train d'émerger, un continent de culture hybride, arabo-européenne. La culture européenne, dans ses fondements judéo-chrétiens, est en train de s'affaiblir progressivement, et de disparaître pour être remplacée par une nouvelle symbiose, islamo-chrétienne. J'ai reconnu ce processus, que j'avais déjà étudié dans mon livre sur les chrétientés d'Orient, où j'analysais les causes historiques du déclin des civilisations chrétiennes sous l'Islam.

- Comment êtes-vous passée du point de vue de l'historienne à celui de la prospective géopolitique ?

- Ce qui m'a intéressée, c'est de tenter de découvrir les indices qui dessinent une évolution future, les courants souterrains de l'histoire qui mènent à des développements prévisibles, mais souvent imperceptibles. Lors de la conférence organisée à Jérusalem, intitulée "L'Islam en Europe, Islam européen ou Eurabia?", la plupart des conférenciers invités ont nié l'existence d'Eurabia. Pourtant les signes en sont flagrants, tant sur le plan démographique, que politique et culturel. Les millions de manifestants qui soutenaient Saddam Hussein ou Arafat dans les rues des capitales européennes, tout en vouant aux gémonies Bush et Sharon, le développement de l'antisémitisme et de l'intolérance, le terrorisme, l'insécurité permanente...

- La thèse de votre livre est que ces évolutions traduisent une volonté politique délibérée, de la part de l'Europe ?

- Cette politique, désignée sous le vocable trompeur de "dialogue euro-arabe", a été décidée au niveau de la Communauté, puis de l'Union européenne. C'est une politique conjointe, coordonnée entre les institutions européennes et la Ligue arabe. L'Union européenne est devenue un organe politique supranational qui prend des décisions à l'insu des populations. Tous ceux qui ont voulu s'opposer à la politique d'Eurabia, comme Blair ou Aznar, ont finalement perdu les élections. - Etes-vous retournée en Egypte ? - Non, jamais. Mais je n'ai gardé aucune animosité envers les Egyptiens. Il y a dans ce peuple une grande élévation. Les politiques imposées ne parviennent pas à changer la nature humaine.
Propos recueillis par Paul Landau

Wednesday, January 03, 2007

A Berlin, la construction de la première mosquée de l'est de l'Allemagne provoque des remous

LE MONDE 03.01.07
BERLIN CORRESPONDANT
a construction d'une mosquée à Berlin-Est, la première à voir le jour dans la partie orientale de l'Allemagne, suscite des remous dans la population. La pose de la première pierre de l'édifice, qui sera flanqué d'un minaret haut de douze mètres, a eu lieu dans un calme relatif, mardi 2 janvier, en présence de quelque 90 policiers.

Les néonazis, qui s'étaient mêlés en 2006 à des manifestations contre le projet, sont restés discrets. Mais un groupe d'une centaine de personnes, venues avec des pancartes, a néanmoins réitéré le rejet par une partie des habitants d'une construction autorisée par la mairie du quartier de Pankow-Heinersdorf.

Pour ces opposants, la classe politique s'est comportée de manière arrogante en refusant de les écouter. "C'était déjà comme ça du temps de la RDA", a commenté un manifestant, en allusion à la période où la République démocratique allemande, dont Berlin-Est était la capitale, était dirigée par un régime communiste. "Il n'y a pas de musulmans dans notre quartier", s'insurge Joachim Swietlik, président de l'association opposée au projet.

Depuis la réunification du pays, en 1990, l'intégration des immigrés, qui se sont peu à peu installés dans l'est de Berlin comme dans les autres Länder de l'ex-RDA, y a souvent été une source de tensions. Les remous autour de la mosquée de Pankow démontrent que le dialogue avec les musulmans, appelé de ses voeux par le gouvernement fédéral, est encore délicat à mettre en oeuvre sur le terrain dans ces régions de l'ancienne Allemagne de l'Est.

Ces tensions sont moins fortes à l'Ouest où les immigrés de confession musulmane, essentiellement des Turcs, sont très implantés depuis les années 1960. A Berlin, ils constituent une très importante communauté de 200 000 personnes, notamment à Kreuzberg. Ils y disposent de plusieurs mosquées et de très nombreuses salles de prière.
La mosquée de Pankow est construite sur une friche industrielle par la communauté musulmane Ahmadiyya dont les membres viennent surtout du Pakistan, d'Inde et du Bangladesh. Selon Abdul Basit Tariq, l'imam de la future mosquée, 200 membres de cette communauté vivent à Berlin, sur un total de 30 000 dans toute l'Allemagne. Ahmadiyya a été fondée en Inde au XIXe siècle : son plus haut dirigeant, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, était venu de Londres pour l'occasion.

Selon les opposants à la mosquée, le fait que cette communauté ait déploré la représentation, en décembre 2006 à Berlin, de l'opéra Idoménée de Mozart mettant en scène une tête coupée de Mahomet, prouve qu'elle va à l'encontre des valeurs démocratiques (Le Monde du 20 décembre 2006). Les autorités n'ont pas trouvé d'éléments démontrant qu'Ahmadiyya représentait un quelconque danger. Au niveau fédéral, elles tablent sur le dialogue lancé en 2006 avec les responsables musulmans du pays pour aplanir ce type de réticences.
Antoine Jacob