Sunday, September 23, 2007

Quand le ramadan lance deux livres


Deux recueils composés de paroles du prophète Mahomet entrent dans le classement des meilleures ventes. Est-ce l'effet du jeûne musulman ?

SURPRISE dans le classement des meilleures ventes établi par Le Figaro Magazine-GfK. Deux livres écrits par d'illustres inconnus et publiés par un éditeur étranger intègrent cette liste des best-sellers. Le premier (Les 50 Rabbana, d'Abou Daouda Boureïma) figure à la dixième place (« essais/documents ») et le deuxième (Les Hadith Qudsî, d'al-Nawawî) est dans le top 20. Ces deux ouvrages - publiés par al-Bouraq, une maison d'édition libanaise distribuée en France - se vendent à plus de 5 000 exemplaires chaque semaine. Un succès d'autant plus étonnant que ces petits ouvrages sont composés de paroles du prophète Mahomet, disponibles gratuitement sur Internet.
Les livres. Les « Hadith », ce sont les traditions et les paroles du prophète Mahomet (ou Mohammad) que les croyants doivent suivre comme des recommandations de vie, et les « Hadith Qudsî » sont des paroles sacrées qui auraient été transmises directement par Dieu au Prophète. Quant aux « Rabbana », ce sont des invocations de plusieurs prophètes (Mahomet, mais aussi Jésus, Moïse, Abraham) que l'on peut trouver dans le Coran. Ces deux recueils sont courts (160 pages chacun) et bon marché (3 et 2 euros). Les Hadith sont traduites en français et Les 50 Rabbana sont présentés en édition bilingue (français, arabe et en phonétique).
Le succès. « La période de ramadan attire de nombreux lecteurs, qui viennent se procurer ces Hadith et ces Rabbana, ainsi que le Coran », fait-on remarquer à La Librairie de l'Orient, enseigne installée près de l'Institut du monde arabe et qui appartient au distributeur français des éditions al-Bouraq (le siège de cette maison se trouve à Beyrouth). La libraire ajoute : « L'étonnant est que le profil de ces acheteurs est très varié : il y a, bien sûr, des musulmans, mais on rencontre aussi des non-musulmans curieux d'en savoir un peu plus sur la religion. » Ce n'est pas la seule raison de cet étrange succès : une analyse plus poussée du cabinet GfK montre que 98 % des ventes de ces recueils sont réalisées par le réseau des hypermarchés et des supermarchés alimentaires ; et très peu via les librairies traditionnelles. Ces livres bénéficient aussi des « coins » ramadan qui se sont multipliés dans les magasins avec la période de jeûne.


MOHAMMED AÏSSAOUI, LE FIGARO

Monday, September 17, 2007

L'idée d'un registre sur les convertis à l'islam suscite l'indignation

Un responsable conservateur allemand a préconisé de tenir un registre contenant les noms des personnes converties à l'islam en Allemagne, suscitant mercredi l'indignation d'une partie de la classe politique allemande.
Le numéro deux du groupe conservateur au parlement, Wolfgang Bosbach, avait justifié la tenue de ce registre au motif que certains convertis se radicalisent une fois devenus musulmans. "Ce n'est pas un soupçon général mais un moyen de défense contre un danger", s'est-il justifié à la radio bavaroise.
Cette proposition intervient alors que deux des trois hommes arrêtés la semaine dernière alors qu'ils préparaient des attentats en Allemagne sont des Allemands de souche convertis à l'islam.
En 2006, plus de 4.000 personnes en Allemagne ont choisi de devenir musulmanes, selon l'Institut central des archives de l'islam, contre 1.152 en 2005 et seulement 250 en 2000. Cet institut évalue à environ 18.000 le nombre d'Allemands de souche de confession musulmane, sur 3,4 millions de musulmans dans le pays.
"Faire planer un soupçon général sur de telles personnes est irresponsable", a réagi un responsable du parti social-démocrate (SPD), Dieter Wiefelspütz, sur le journal en ligne "netzeitung.de". Cette suggestion entre, selon lui, dans la catégorie de la "bêtise en politique". "C'est un déchet empoisonné", a-t-il ajouté.
Sur l'édition en ligne du Financial Times Deutschland, l'ancien ministre de l'Intérieur allemand Gerhart Baum (FDP, opposition) a également qualifié les propos de M. Bosbach d'"idiots", estimant qu'un registre sur les convertis à l'islam constituait une "bêtise sur le plan du droit constitutionnel" et allait à l'encontre de la liberté religieuse.
"On en peut pas discréditer tout un groupe de croyants", s'est insurgé le ministre régional de l'Intérieur du Schleswig-Holstein, Ralf Stegner (SPD), dans le quotidien Kölner Stadt Anzeiger à paraître jeudi.
Un responsable conservateur allemand a préconisé de tenir un registre contenant les noms des personnes converties à l'islam en Allemagne, suscitant mercredi l'indignation d'une partie de la classe politique allemande.
Le numéro deux du groupe conservateur au parlement, Wolfgang Bosbach, avait justifié la tenue de ce registre au motif que certains convertis se radicalisent une fois devenus musulmans. "Ce n'est pas un soupçon général mais un moyen de défense contre un danger", s'est-il justifié à la radio bavaroise.
Cette proposition intervient alors que deux des trois hommes arrêtés la semaine dernière alors qu'ils préparaient des attentats en Allemagne sont des Allemands de souche convertis à l'islam.
En 2006, plus de 4.000 personnes en Allemagne ont choisi de devenir musulmanes, selon l'Institut central des archives de l'islam, contre 1.152 en 2005 et seulement 250 en 2000. Cet institut évalue à environ 18.000 le nombre d'Allemands de souche de confession musulmane, sur 3,4 millions de musulmans dans le pays.
"Faire planer un soupçon général sur de telles personnes est irresponsable", a réagi un responsable du parti social-démocrate (SPD), Dieter Wiefelspütz, sur le journal en ligne "netzeitung.de". Cette suggestion entre, selon lui, dans la catégorie de la "bêtise en politique". "C'est un déchet empoisonné", a-t-il ajouté.
Sur l'édition en ligne du Financial Times Deutschland, l'ancien ministre de l'Intérieur allemand Gerhart Baum (FDP, opposition) a également qualifié les propos de M. Bosbach d'"idiots", estimant qu'un registre sur les convertis à l'islam constituait une "bêtise sur le plan du droit constitutionnel" et allait à l'encontre de la liberté religieuse.
"On en peut pas discréditer tout un groupe de croyants", s'est insurgé le ministre régional de l'Intérieur du Schleswig-Holstein, Ralf Stegner (SPD), dans le quotidien Kölner Stadt Anzeiger à paraître jeudi. (AFP, Berlin)

Tuesday, September 11, 2007

Pays-Bas: d'anciens musulmans s'organisent et dénoncent l'islam politique


LA HAYE - Un membre du Parti travailliste néerlandais (PvdA), Ehsan Jami, a lancé mardi à La Haye un comité de musulmans ayant abjuré leur foi et dénonçant l'islam politique, dans une déclaration avec des représentants allemands et britanniques d'organisation similaires.
"Nous brisons le tabou qui accompagne l'abjuration de l'islam, mais prenons aussi parti pour la raison, les droits et valeurs universels et le sécularisme", est-il écrit dans la "Déclaration européenne pour la tolérance" signée mardi par M. Jami, son homologue allemande Mina Ahadi et britannique Maryam Namazi, tous trois d'origine iranienne.
M. Jami, un conseiller municipal de 22 ans, a fait la une de la presse néerlandaise avec ses déclarations sur l'islam depuis qu'il vit sous protection policière rapprochée nuit et jour après avoir été agressé début août.
Il a ainsi déclaré que certains versets du Coran étaient "débiles, vraiment débiles" et le prophète Mahomet "un criminel" et "un barbare".
"Nous allons entamer un combat, débattre avec les gens dans les mosquées, les représentants des organisations islamiques et les Néerlandais", a-t-il déclaré mardi devant environ 80 journalistes qui s'étaient massés à une conférence de presse consacrée à la signature du manifeste.
La liberté d'expression et donc le droit d'abjurer l'islam est "l'un des droits les plus menacés", a indiqué M. Jami. Selon le Coran, il faut punir l'abjuration par la peine de mort, a-t-il rappelé.
"Pas de tolérance pour l'intolérance", a-t-il lancé comme un mot d'ordre.
Ses prises de positions controversées ont provoqué une contre-manifestation lundi à Amsterdam, où trois anciens musulmans ont convoqué la presse dans une mosquée afin d'expliquer qu'il n'était pas si difficile d'abjurer l'islam et qu'ils n'avaient reçu aucune menace ni subi de pressions à ce sujet.
Le comité allemand, nommé "Wir haben abgeschworen" ("Nous avons abjuré"), compte quelque 400 membres, dont des athées allemands, selon Mme Ahadi. Environ 70 personnes ont rejoint le Comité britannique pour ex-musulmans depuis sa création il y a deux mois.
Le comité néerlandais ne compte que deux membres, "mais nous avons reçu des centaines d'e-mails de soutien, c'est cela qui compte, nous sommes plus un mouvement", a assuré M. Jami mardi.
Un comité de soutien à son action, qui inclut l'ancienne députée d'origine somalienne Ayaan Hirsi Ali, connue pour ses critiques virulentes de l'islam et qui a quitté cet été les Pays-Bas pour les Etats-Unis, mais aussi le député d'extrême droite Geert Wilders, a réussi à rassembler 70 personnes.
Mais les responsables de son parti ont refusé de s'y joindre.
(©AFP / 11 septembre 2007 17h19)

En Europe, l'islam radical attire plus de convertis, mais très peu deviennent djihadistes


LE MONDE 11.09.07
Dans la plupart des pays européens, la tendance est la même : le nombre de conversions à l'islam de personnes jusque-là sans religion ou d'origine judéo-chrétienne connaît une forte augmentation depuis quelques années. Mais, quel que soit le pays, le phénomène demeure difficilement quantifiable.

Aucun organisme ou institution ne relève de manière systématique une telle démarche, qui se résume la plupart du temps à prononcer la chahada – la profession de foi attestant de l'unicité de Dieu et de la prophétie de Mahomet–, devant deux témoins.

En France, quelque 3 00 personnes rejoindraient l'islam chaque année. Et le pays compterait, selon les estimations, de 40 000 à 70 000 convertis. Avec une fourchette de 15 000 à 100 000 personnes concernées, l'Allemagne avance des chiffres tout aussi approximatifs.

La difficulté est la même en Belgique, qui estime entre 6 000 et 25 000 le nombre de ses nationaux convertis. L'Espagne, avec une population musulmane d'un million de personnes, d'immigration récente, compterait, elle, de 5 000 à 20 000 convertis, selon les associations islamiques du pays.

MARIAGES MIXTES

D'une manière générale, les raisons qui amènent à la conversion sont connues. Alors que, dans les années 1970, les Européens devenaient souvent musulmans par la voie du soufisme, le courant mystique de l'islam, à l'issue d'une longue quête spirituelle, les convertis, en majorité des hommes de moins de 40 ans, rejoignent désormais l'islam pour des raisons familiales ou de proximité.
La fréquentation de familles de culture musulmane dans les banlieues et la multiplication des mariages mixtes, notamment en France ou en Italie, contribuent au développement des conversions, qui débouchent sur une pratique religieuse plus ou moins assidue.

Parallèlement, dans tous les pays, une minorité croissante embrasse un islam radical. Ces nouveaux convertis se tournent en particulier vers le courant salafiste, qui prône une pratique rigoriste et dont les fidèles se posent volontiers en rupture avec les sociétés occidentales.

C'est dans ces mouvances que se retrouvent la plupart du temps les "djihadistes", ces convertis engagés dans un islamisme politique et combattant. Le procès d'un réseau islamiste, composé notamment de convertis belges et impliqué dans une filière d'acheminement de combattants en Irak, doit s'ouvrir bientôt à Bruxelles.
Stéphanie Le Bars

De la province allemande au "djihad"


LE MONDE 11.09.07
Ulm (Bade-Wurtemberg), envoyée spéciale
C'est un itinéraire qui reflète le nouveau visage pris par le terrorisme islamiste : celui d'un jeune Allemand, fils de médecin et d'ingénieur, qui se convertit à l'islam pour se mettre ensuite au service d'un réseau terroriste. Arrêté le 4 septembre en même temps que deux complices, Fritz G., 28 ans, est soupçonné d'avoir tenté de préparer une série d'attentats à la voiture piégée en Allemagne pour le compte de l'Union islamique du djihad (IJU), un groupe sunnite originaire d'Ouzbékistan et lié à Al-Qaida.

Au premier abord, le présumé terroriste semblait mener une existence "normale" à Ulm, ville de taille moyenne du sud de l'Allemagne. Dans la modeste maison en périphérie de la ville où il avait loué un appartement, au rez-de-chaussée, avec sa femme d'origine turque épousée en janvier, l'étudiant à l'épaisse chevelure brune, "plutôt bel homme", a surtout marqué son entourage par sa discrétion.

"On le voyait très rarement, il ne cherchait pas à nouer de contact", témoigne une mère de famille, qui habite juste en face de cette maison. A l'université technologique où il était inscrit en quatrième année d'études d'ingénieur, le jeune homme ne s'était engagé dans aucune association et n'avait pas attiré l'attention de ses professeurs.
"C'était un étudiant aux performances moyennes, qui passait totalement inaperçu", assure le directeur administratif de l'université, Herbert Jarosch. Derrière cette façade lisse se dissimulait pourtant un converti fanatique, considéré comme la "tête" du trio terroriste.

Fritz G. commence à découvrir l'islam à travers ses camarades de classe turcs. A Ulm, où sa famille est installée depuis qu'il a cinq ans, près de 25 % des habitants sont issus de l'immigration. Lorsqu'il a 15 ans, ses parents, tous deux non croyants, divorcent. A l'époque, il commence à fréquenter le Centre d'information islamique d'Ulm (IIZ) et le Multikultihaus, dans la ville voisine de Neu-Ulm, deux lieux de rassemblement de la communauté musulmane considérés par les services de renseignement comme un vivier pour les djihadistes allemands.

MATÉRIEL DE PROPAGANDE
Créées à la fin des années 1990, ces deux associations, dont l'une a été interdite par les autorités fin 2005, prônent un islam radical. L'un des pilotes kamikazes du 11 septembre 2001, Mohammed Atta, et Reda Seyam, soupçonné un temps d'être impliqué dans l'attentat de Bali, en 2002, ont été aperçus dans l'un des deux centres.

Trois jeunes Allemands issus de ce cercle ont péri dans des combats en Tchétchénie en 2002. Au contact de ce milieu, le jeune homme se convertit à l'islam à l'âge de 18 ans et se fait désormais appeler Abdullah. Son frère est également converti, mais passe pour un modéré.
La spirale terroriste commence alors lentement à se mettre en place. On aperçoit Fritz G. dans le centre-ville d'Ulm en train de distribuer des exemplaires du journal Pense de manière islamique, édité par des proches du IIZ. En décembre 2004, la police retrouve du matériel de propagande en faveur d'Oussama Ben Laden dans sa voiture.

Au début de l'année 2006, Fritz G. se rend au Pakistan, dans un camp d'entraînement, vraisemblablement en compagnie du Turc Adem Y., l'un des deux autres suspects arrêtés le 4 septembre. La même année, son autre complice, Daniel S., âgé de 22ans se trouve également au Pakistan.
A l'image de Fritz G., Daniel S. est issu d'un milieu social favorisé et s'est tourné très jeune vers un islam radical. Après avoir interrompu, en 2003, sa scolarité au lycée Steinwald, à Neunkirchen, en Sarre, il se serait rendu en Egypte pour apprendre l'arabe et étudier le Coran. Il revient ensuite pour effectuer son service militaire à Sarrelouis.

Depuis février 2007, il louait un appartement à proximité d'un centre de rencontre de la communauté musulmane à Sarrebruck. Le jeune homme irritait parfois ses voisins en brûlant, la nuit, des monceaux de CD dans l'arrière-cour ou en priant à voix haute en arabe trois fois par jour. Depuis quelques semaines, il s'était inscrit aux cours du soir d'un lycée pour repasser son baccalauréat technologique.

A la différence de Fritz G. et de Daniel S., Adem Y., âgé de 29ans, est un enfant

de l'immigration. Il est né en Turquie mais vit en Allemagne depuis plus de vingt ans. Au moment de son arrestation, il était domicilié chez ses parents, qui logent avec ses frères et sœurs dans un immeuble gris, en bordure d'une avenue bruyante, à Langen, petite ville près de Francfort.
On sait qu'il a travaillé pendant quelque temps comme contrôleur dans les transports en commun avant de se retrouver au chômage. C'est à ce moment qu'il se serait rapproché du milieu islamiste. D'après ses voisins, il portait une longue barbe et s'habillait régulièrement d'un long caftan blanc.

ACCÉLÉRATION DES CONVERSIONS

Le parcours de Fritz G. et de Daniel S. a jeté des interrogations sur la communauté des convertis allemands. Près de 18 000 Allemands se seraient convertis à l'islam, selon une évaluation de l'Institut central des archives de l'islam. D'autres estimations évoquent jusqu'à 100 000 convertis.
Surtout, le rythme des conversions se serait accéléré ces dernières années, atteignant un pic en 2006 avec 4 000 Allemands devenus musulmans. La validité de ces chiffres reste néanmoins controversée car elle repose sur des sondages partiels menés auprès des associations musulmanes.
La pratique d'un islam modéré reste la règle générale chez les convertis. Mais un nombre infime se laisse séduire par la doctrine islamiste. Les motifs sont variés et dépendent de chaque histoire individuelle, mais les experts identifient souvent une crise personnelle à l'origine de ce penchant.

Pour les recruteurs islamistes, ces profils sont les bienvenus. Selon les services de renseignement, les organisations extrémistes recrutent davantage en direction des convertis, qui passent plus inaperçus et peuvent voyager sans difficulté. "C'est un avantage d'avoir dans leurs rangs des Allemands", souligne Christoph Grammer, porte-parole des renseignements généraux dans le Bade-Wurtemberg.
"Les convertis ont souvent le potentiel le plus dangereux, car ils cherchent à faire leurs preuves", observe Rolf Tophoven, l'un des principaux experts du terrorisme en Allemagne.

Depuis son séjour au Pakistan, Fritz G. était décidé à mettre en œuvre son projet d'attentat. Une perquisition de la police à son domicile, en janvier, ne l'a pas fait dévier de son objectif. Pas plus qu'un article publié, en mai, dans un journal, qui faisait référence à ses préparatifs d'attentat. Jusqu'à ce que la police allemande l'arrête et mette fin à son sinistre plan.
Cécile Calla

Monday, September 10, 2007

Questions sur les Allemands convertis à l'islam

Après avoir déjoué un complot terroriste de grande envergure, les autorités allemandes s’intéressent maintenant, et de près, à une catégorie de personnes, celle des Allemands de « souche » convertis à la religion musulmane. Deux des trois extrémistes arrêtés sont des Allemands de souche convertis à l’islam, ce qui a provoqué une série d’interrogations dans la presse allemande, d’autant que le phénomène est en nette progression.
Un des trois terroristes arrêtés s’appelle Fritz. Difficile de faire plus allemand. Il fait partie comme un deuxième interpellé des dix-huit mille personnes converties à l’islam, depuis la guerre, d’après l’Institut central des Archives de l’islam en Allemagne.
Un chiffre que certains experts jugent largement sous-estimé. L’an dernier, un record a été battu avec 4 000 conversions, alors que la moyenne annuelle a longtemps été de 250 à 300 personnes. Les femmes restent les plus nombreuses, leur geste s’expliquant souvent par un mariage avec un musulman.
Les convertis sont à 80% des chrétiens qui rejettent leur religion et, souvent, la société dans laquelle ils vivent. Ils trouvent dans l’islam une réponse à leurs interrogations.
Les attaques contre les musulmans expliquent aussi certaines conversions, les intéressés se solidarisant avec ceux qu’ils considèrent comme des victimes et des exclus.
Pour certains experts, ces convertis sont fortement zélés. Le ministre de l’Intérieur fédéral Wolfgang Schäuble a dénoncé ce risque. Son collègue bavarois, Günther Beckstein a plaidé pour une surveillance de certains convertis.
(Source : http://www.rfi.fr)

Friday, September 07, 2007

Près de la moitié des mosquées anglaises gérées par des radicaux


Près de la moitié des mosquées de Grande-Bretagne sont gérées par une secte radicale de l'islam sunnite, dont le chef spirituel au Royaume-Uni appelle les musulmans à "verser le sang" au nom de la religion, a indiqué le Times dans son édition de vendredi.Citant une copie d'un rapport de police, le quotidien précise que plus de 600 des 1.350 mosquées britanniques sont gérées par la secte Deobandi, mouvement fondamentaliste présent notamment en Afghanistan et au Pakistan et qui prêche un islam délivré de l'influence "amorale" de l'Occident. Ce mouvement gère également 17 des 26 séminaires islamiques de Grande-Bretagne. 80% des responsables religieux musulmans du pays ontainsi suivi une formation donnée par la secte.Un porte-parole de Scotland Yard n'a pas été en mesure de confirmer les informations du Times.


Selon le journal, le principal chef religieux du mouvement en Grande-Bretagne, Riyadh ul-Haq, a par le passé condamné l'amitié entre musulmans, juifs et chrétiens estimant qu'elle "tournait en dérision la religion d'Allah". Le leader religieux avait exhorté ses fidèles à ne pas tomber sous l'influence diabolique" des non-musulmans. "Nous sommes dans une position dangereuse. Nous vivons parmi (les non-musulmans), nous travaillons avec eux, nous nous associons à eux, nous nous mêlons à eux et nous commençons à adopter leurs habitudes", avait-il déclaré dans un de ses prêches. (afp)

Fritz G., étudiant allemand converti à l'islam, meneur des attentats déjoués


La ville d'Ulm, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a découvert avec stupéfaction comment l'un de ses citoyens, Fritz G., étudiant apparemment sans histoire, était en fait un islamiste fanatique arrêté cette semaine pour préparation d'attentats meurtriers."Tout le monde ici savait qu'Ulm et sa région abritaient un foyer d'islamistes, mais les gens sont sous le choc. Personne n'aurait imaginé que cela aille si loin", explique Ivo Gönner, le maire de cette ville tranquille séparée par le Danube de sa petite soeur Neu-Ulm. Le choc est d'autant plus grand que Fritz G., 28 ans, soupçonné d'avoir été le "meneur" des trois suspects interpellés mardi alors qu'ils préparaient les plus importants attentats auxquels l'Allemagne ait jamais été confrontée, n'est pas issu de l'immigration, mais un Allemand "de souche", converti à l'islam.Le jeune homme, qui étudiait l'ingénierie en sciences économiques, habitait un petit immeuble bien entretenu dans un quartier vert et résidentiel d'Ulm, à quelques mètres d'un jardin d'enfants. Selon Willi Böhmer, un journaliste du quotidien local Südwestpresse qui a longuement enquêté sur le suspect, Fritz G., né à Munich d'une mère médecin et d'un père petit entrepreneur, s'est converti à l'islam dès l'adolescence. Il se ferait appeler "Abdullah" par ses amis. En janvier dernier, il a épousé une jeune Allemande d'origine turque, rencontrée dans une mosquée.


L'an dernier, il a subitement "disparu" plusieurs semaines, prétextant un voyage en Syrie pour apprendre l'arabe, mais a en fait séjourné dans un camp d'entraînement au Pakistan, où il a été formé au Djihad, précise encore M. Böhmer.Les enquêteurs se refusent à confirmer ces détails, indiquant seulement que Fritz G. fréquentait dans cette ville de 120.000 habitants le "Centre d'information islamique" (IIZ): un minuscule local d'une rue tranquille du centre-ville, dont la porte fermée était encore ornée mercredi d'un autocollant proclamant que "L'islam, c'est la paix". "Nous surveillons depuis très longtemps cette association qui propage un wahhabisme radical", explique pourtant à l'AFP un porte-parole des services de renseignement intérieurs du Land de Bade-Wurtemberg. "Sous couvert de religion, ce centre véhicule un message manichéen potentiellement dangereux: d'un côté les musulmans croyants, forcément bons, de l'autre les infidèles, de mauvaises gens haïes". Mercredi, ce centre a été perquistionné par la police, qui a emporté de nombreux documents. "J'espère que ce sera suffisant pour obtenir la fermeture de ce centre", a commenté le ministre régional de l'Intérieur du Bade-Wurtemberg, Heribert Rech.(afp) 07/09/07 11h25

Thursday, September 06, 2007

ALLEMAGNE • Les guerriers d'Allah sont parmi nous

Le terrorisme islamiste atteint le cœur de l'Allemagne : avec l'arrestation de trois artificiers amateurs, c'est la première fois qu'est découvert un projet d'attentat préparé par des djihadistes locaux convertis à l'islam radical. Les enquêteurs sont confrontés à un problème dont ils n'avaient pas soupçonné l'ampleur.


Le soulagement se lisait sur le visage du ministre de l'Intérieur. Grâce à leur professionnalisme et à une excellente coopération internationale, a déclaré Wolfgang Schäuble, les autorités allemandes ont réussi à déjouer des attentats potentiellement catastrophiques. Mais le ministre sait aussi qu'il y a des raisons de s'inquiéter. Jamais encore des islamistes nés et grandis en Allemagne n'y ont frappé. Les attentats que préparaient les suspects interpellés le 4 septembre, Fritz G., Daniel S. et Adem Y., auraient été les premiers de ce type. Et la bombe qu'ils avaient prévue devait être énorme, avec une capacité de destruction nettement supérieure aux explosifs utilisés à Londres en juillet 2005 ou un an plus tôt à Madrid. La cellule n'était pas encore parvenue à s'entendre sur une cible, mais ils avaient évoqué des installations américaines, des aéroports, une discothèque. Il ne fait en tout cas aucun doute qu'ils comptaient tuer le plus de gens possible. La composition de cette cellule apparue en Rhénanie du Nord-Palatinat – deux convertis allemands et un Turc qui vivait manifestement en Allemagne depuis longtemps – rappelle les attentats de Londres, dont les auteurs, qui ont déclenché leurs bombes dissimulées dans des sacs à dos le 7 juillet 2005, étaient apparemment bien intégrés.

Chaque année, des milliers d'Allemands se convertissent à l'islam [ils étaient 4 000 en 2006]. Cela a toujours été le cas, et il n'y a pas là matière à s'inquiéter, même si ce nombre croît depuis quelque temps. En revanche, on peut trouver peu rassurant le fait que parmi les djihadistes qui partent d'Allemagne pour se battre - ou, comme les personnes incarcérées mardi, qui veulent porter la guerre en Allemagne même - on trouve de plus en plus de convertis. Parfois, ces derniers sautent même l'étape intermédiaire d'un islam modéré et se convertissent directement à l'islamisme, dans des mosquées et des centres extrémistes, inspirés par des sites Internet germanophones, influencés par des islamistes idéologiquement endurcis qui présentent leurs enseignements comme étant tirés du Coran. On connaît encore mal ce qui séduit véritablement dans l'idéologie islamiste, mais l'intégration au sein d'une communauté de conjurés joue vraisemblablement un rôle, tout autant qu'une attitude fondamentalement antiaméricaine.

A Ulm et Neu-Ulm [deux villes jumelles du sud de l'Allemagne], le milieu inspiré par le djihad est vivace. La cellule démantelée mardi y était liée. Fouad Hussein, spécialiste jordanien du terrorisme et expert des mouvements djihadistes, suit cette évolution avec inquiétude. "Ce phénomène va se multiplier", nous dit-il. Les convertis munis de papiers occidentaux ont une grande valeur pour les groupes terroristes parce qu'ils peuvent voyager sans restriction et n'éveillent pas automatiquement les soupçons. Leur intérêt ne s'arrête pas là. "On trouve dès à présent des convertis qui ne rendent pas publique leur conversion afin de rester camouflés", explique Hussein en citant des sources proches de la mouvance islamiste. "Ils mangent du porc, vont à l'église, ont des petites amies. Personne ne sait qui ils sont jusqu'à ce qu'ils frappent." Selon Fouad Hussein, l'élection d'Angela Merkel à la chancellerie est l'une des raisons du durcissement de l'hostilité à l'égard de l'Allemagne. Ce qui serait parfaitement illogique, car si son prédécesseur Gerhard Schröder s'était effectivement opposé à la guerre en Irak, il avait approuvé l'intervention en Afghanistan. Mais quelques réseaux partageraient la conviction que l'Allemagne se serait désormais rapprochée des Etats-Unis. Ce qui doit être puni.

En fait, il semblerait que l'Allemagne fasse l'objet d'une fixation croissante à cause de son engagement en Afghanistan. Lors du récent enlèvement d'Hannelore et Sinan K. en Irak, les ravisseurs ont réclamé le retrait de la Bundeswehr. Au printemps, le "Front des médias islamiques mondiaux", dans une vidéo destinée à l'Allemagne et l'Autriche, a brandi la menace d'attentats dans les deux pays s'ils ne quittaient pas l'Afghanistan. On découvrira peut-être que Fritz G., Daniel S. et Adem Y. avaient un motif comparable. Certes, on commémore la semaine prochaine les attentats du 11 septembre 2001, mais d'après les enquêteurs, il est possible que la cellule n'ait pas voulu frapper à cause de cette date, mais plutôt parce que la mission en Afghanistan devrait bientôt être prolongée par un vote au Bundestag. Quoi qu'il en soit, on ne sait toujours pas avec certitude si ces terroristes présumés agissaient de leur propre chef ou sous les ordres d'un commanditaire. Une chose est sûre : ces derniers mois, les trois hommes ont communiqué avec une personnalité de la "Islamic Jihad Union" (IJU), groupe terroriste ouzbek de plus en plus actif au Pakistan. Depuis quelque temps, l'IJU tente de frapper en Allemagne, visant en particulier des intérêts israéliens et américains. Le cadre de l'IJU aurait-il donné des conseils à titre privé ? L'IJU, voire Al-Qaida, aurait-il revendiqué l'attentat s'il avait eu lieu ? D'où venait le financement ? Par quel intermédiaire les trois hommes se sont-ils rendus dans des camps d'entraînement au Pakistan en 2006 ? A qui appartenaient ces camps ? Sept ans après le 11 septembre, le djihadisme est plus flou que jamais. Rarement, la piste remonte jusqu'aux chefs d'Al-Qaida. De plus en plus souvent, ce sont des individus apparemment isolés qui se chargent de la logistique. C'est ainsi qu'Al-Qaida a pu survivre, tout en perdant le contrôle des réseaux. Il ne faudra pas s'étonner si, finalement, dans cette affaire-là aussi, on ne pourra condamner que les poseurs de bombes, et pas les commanditaires. De plus en plus souvent, ces derniers restent dans l'ombre.
Yassin MusharbashDer Spiegel

Quatre mille conversions à l'islam en Allemagne en 2006, un boom inédit


Agence France-Presse
Berlin
L'Allemagne a connu un boom inédit d'au moins 4000 conversions à l'islam en 2006, contre un millier l'année précédente qui faisait déjà office de record, a indiqué jeudi l'Institut central des archives de l'islam en Allemagne.
Le pays compte désormais au moins 18 000 Allemands «de souche» convertis à l'islam, selon le directeur de l'Institut, Salim Abdullah.Mais ce chiffre, trés difficile à évaluer en l'absence de données officielles, pourrait s'éléver à 100.000, selon Claudia Dantschke, experte en matière d'extremisme, citée par la quotidien Die Welt.Deux des trois terroristes présumés arrêtés mardi en Allemagne, tous âgés d'une vingtaine d'année, sont des Allemands convertis à l'islam.Selon Salim Abdullah, ces conversions résultent parfois de la défiance même vis-à-vis de l'islam d'une partie de l'opinion publique.«Beaucoup de ceux qui réfléchissaient à se convertir ont franchi le pas par solidarité», notamment après les attentats du 11 septembre 2001, a affirmé M. Abdullah à la presse. «C'est toujours quand l'islam fait l'objet d'un soupçon généralisé que beaucoup de gens se solidarisent avec cette religion».


Jusqu'en 2001, 250 à 300 personnes se convertissaient chaque année, a-t-il ajouté.Environ 80% des convertis étaient auparavant chrétiens, contre 20% sans confession, a-t-il précisé, et 60% sont des femmes.Les convertis sont de tous âges, la tranche des moins de 30 ans n'étant pas sur-représentée, a précisé Salim Abdullah.L'expert en terrorisme Rolf Tophoven a mis en garde contre le fanatisme de certains Allemands convertis à l'islam.M. Abdullah a abondé dans ce sens: selon lui, parmi ceux qui se convertissent à l'islam, 1% le font parce qu'ils tendent vers une violence motivée par des considérations religieuses. «Ce n'est pas rien», a-t-il jugé.Le ministre de l'Intérieur du Land (État régional) de Bavière, Günther Beckstein, a plaidé de son côté pour que les conversions à l'islam fassent l'objet d'une surveillance.

L'Allemagne sur la piste de groupuscules islamistes


RTL Info.be
Deux jours après le coup de filet spectaculaire contre trois islamistes présumés qui planifiaient des attentats d'une violence inégalée en Allemagne, les enquêteurs recherchent une dizaine d'instigateurs dans le pays et à l'étranger.Les nombreux documents, disques durs et ordinateurs saisis notamment à Ulm au Bade-Wurtemberg sont examinés avec minutie. C'est dans cette ville que vivait Fritz Martin G., 28 ans, jeune converti allemand soupçonné d'être le meneur du groupe. Surveillé depuis fin 2006 après avoir été vu près d'une caserne américaine à Hanau près de Francfort, il entretenait des liens avec le centre islamique. Déjà en 2005, un centre culturel islamique dans la ville voisine de Neu-Ulm avait été fermé par les autorités.


L'arrestation du commando composé de Fritz Martin G., Daniel Martin S., 21 ans, et de Adem Y., 28 ans, les révélations qu'ils préparaient des explosifs capables de provoquer des attentats d'une violence au moins égale à ceux de Madrid (2005) et de Londres (2006) ont créé la stupeur. Deux des trois hommes sont des jeunes Allemands convertis et ils ont suivi tous les trois des entraînements militaires dans les camps islamistes au Pakistan. Dix instigateurs et autres complices ayant agi en coulisse - Allemands, Turcs et ressortissants d'autres nationalités - sont recherchés en Allemagne et hors d'Allemagne.
Au moment où l'Allemagne, en raison de son passé nazi, hésitait sur les moyens à donner à ses enquêteurs, ces révélations renforcent la marge de manœuvre du ministre de l'Intérieur Wolfgang Schäuble partisan de la manière forte. Il souhaite pouvoir espionner les ordinateurs de terroristes présumés en leur envoyant des "chevaux de Troie", virus informatiques, qui permettraient l'examen des données de leurs ordinateurs. Mais les opposants à la réforme observent que le coup de filet a abouti sans un tel dispositif. Les dirigeants du camp conservateur d'Angela Merkel proposent de rendre punissables les séjours en camp d'entraînement et la diffusion de notices de fabrication de bombes.
Cette réforme pénale est explicitement approuvée par Aiman Mazyek, secrétaire général du Conseil central des musulmans d'Allemagne, désireux de se distancier de tout islamisme violent. Un débat a en effet éclaté sur la dangerosité particulière de certains convertis à l'islam, qui auraient tendance à se radicaliser davantage que les musulmans de longue date et qui ne se distinguent pas des autres Allemands. Dans le centre d'Ulm, "les convertis participent massivement au recrutement" de nouveaux adeptes, note Claudia Dantschke, experte de l'islam, dans le quotidien Frankfurter Rundschau. Le nombre des conversions à l'islam a connu un boom inédit en 2006, avec quatre mille nouveaux adeptes, sur un total de 18.000 Allemands "de souche", selon l'Institut central des archives de l'islam. "Je prendrais garde de ne pas présenter les convertis en soi comme suspects", a cependant relevé M. Mazyek.

Début du procès au Danemark de quatre musulmans inculpés pour terrorisme

AFP 05.09.07 11h27
Le procès de quatre musulmans accusés d'avoir projeté des attentats à l'explosif au Danemark ou à l'étranger, a débuté mercredi à Copenhague et devrait durer plus de deux mois, a-t-on appris auprès du tribunal.
Les quatre hommes ont été inculpés en mars de tentative d'attentat et selon l'acte d'accusation ils se seraient procuré des produits chimiques et des instruments de laboratoire en vue de fabriquer des explosifs de type TATP.
Le TATP (triacetone triperoxyde) est un explosif chimique utilisé par les islamistes et notamment lors des attentats de Londres de juillet 2005.
Les inculpés sont Mohammad Zaher, né en 1973, Ahmad Khaldhahi, né en 1985, Abdallah Andersen, né en 1974 et Riad Anwar Daabas, né en 1988, a indiqué à l'AFP le Tribunal de grande instance Oestre Landsret, à Copenhague, où se déroule le procès. Il n'était pas en mesure de communiquer leurs nationalités.
Les quatre font partie d'un groupe de neuf personnes arrêtées en septembre 2006 au Danemark à Odense (centre).
Inculpés au terme de l'article 114, le plus sévère dans la législation antiterroriste danoise, les terroristes présumés encourent la prison à vie.
L'ouverture de ce procès intervient au lendemain d'un coup de filet antiterroriste au Danemark qui a permis, selon les services de renseignement de la police danoise (PET), de déjouer une attaque terroriste à la bombe.
Dans la nuit de lundi à mardi, le PET a arrêté huit hommes soupçonnés de liens avec al-Qaïda. Agés de 19 à 28 ans, ils sont d'origine afghane, pakistanaise, somalienne et turque. Six d'entre eux sont des citoyens danois.
Il sont soupçonnés par le PET d'avoir préparé "un acte de terrorisme impliquant l'usage d'explosifs". Aucune précision n'a été donnée sur des cibles potentielles.
Deux ont été placés en détention provisoire mardi en fin de journée tandis que les six autres ont été relâchés après avoir été entendus.
L'opération de mardi était la troisième en deux ans aboutissant à l'arrestation au Danemark de personnes soupçonnées de préparer des actes de terrorisme.
En octobre 2005, le PET avait procédé à plusieurs arrestations après que les autorités bosniaques eurent annoncé avoir arrêté deux hommes en possession d'explosifs et ayant des liens avec des individus au Danemark.
Les arrestations au Danemark avaient mené à l'inculpation, pour tentative de terrorisme au Danemark ou en Europe, de quatre jeunes musulmans. L'un d'entre eux a été condamné à sept ans de prison.
Le procès qui a débuté mercredi doit s'échever le 23 novembre.

L'AUTOMNE SERA CHAUD...

Apres une interruption estivale, notre blog reprend son activite, dans un contexte de tensions accrues autour de l'islam en Europe.
Tentatives d'attentats dejouees, proces d'islamistes dans differents pays, et toujours un point commun : la presence d'islamistes convertis d'origine non musulmane. Tout porte a croire que l'automne sera chaud... Bonne lecture!